After surviving the mysterious depths in Chapter 7, Aronnax, Conseil, and Ned Land awaken to a startling reality: they are captives aboard an enigmatic submarine. Who are these silent captors, and what secrets does this mechanical marvel hold? Chapter 8 dives into an unforgettable confrontation, revealing the brilliance of the Nautilus and the unyielding resolve of its crew. But answers are scarce, and the tension rises!

Note: Enjoy the original French text of Jules Verne‘s 20,000 Leagues Under the Sea (⭐ C1/C2), or choose adapted versions for your level in the tabs below! 😊

✨ Explorer’s Guide

Choose your level wisely! Each level offers a unique journey designed to match your current knowledge of French:

A single image of a teenage girl with a beret, happily eating a croissant.
Beginner (A1/A2)

Perfect if you’re just starting out or brushing up on the basics, this level builds a strong foundation!


A1/A2

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Intermediate (B1/B2)

For adventurers ready to take on more complex challenges, this level bridges the gap to fluency!

⭐⭐
B1/B2

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Advanced (C1/C2)

If you’re comfortable with almost everything in French and ready for high-level texts, this is your path!

⭐⭐⭐
C1/C2

Now, choose your journey and begin!

Tap on one of the 3 tabs to choose your French level below:

📖 Histoire (C1/C2)

CHAPITRE VIII — MOBILIS IN MOBILE

Cet enlèvement, si brutalement exécuté, s’était accompli avec la rapidité de l’éclair. Mes compagnons et moi, nous n’avions pas eu le temps de nous reconnaître. Je ne sais ce qu’ils éprouvèrent en se sentant introduits dans cette prison flottante ; mais, pour mon compte, un rapide frisson me glaça l’épiderme. A qui avions-nous affaire ? Sans doute à quelques pirates d’une nouvelle espèce qui exploitaient la mer à leur façon.

A peine l’étroit panneau fut-il refermé sur moi, qu’une obscurité profonde m’enveloppa. Mes yeux, imprégnés de la lumière extérieure, ne purent rien percevoir. Je sentis mes pieds nus se cramponner aux échelons d’une échelle de fer. Ned Land et Conseil, vigoureusement saisis, me suivaient. Au bas de l’échelle, une porte s’ouvrit et se referma immédiatement sur nous avec un retentissement sonore.

Nous étions seuls. Où ? je ne pouvais le dire, à peine l’imaginer. Tout était noir, mais d’un noir si absolu, qu’après quelques minutes, mes yeux n’avaient encore pu saisir une de ces lueurs indéterminées qui flottent dans les plus profondes nuits.

Cependant, Ned Land, furieux de ces façons de procéder, donnait un libre cours à son indignation.

« Mille diables ! s’écriait-il, voilà des gens qui en remontreraient aux Calédoniens pour l’hospitalité ! Il ne leur manque plus que d’être anthropophages ! Je n’en serais pas surpris, mais je déclare que l’on ne me mangera pas sans que je proteste !

— Calmez-vous, ami Ned, calmez-vous, répondit tranquillement Conseil. Ne vous emportez pas avant l’heure. Nous ne sommes pas encore dans la rotissoire !

— Dans la rotissoire, non, riposta le Canadien, mais dans le four, à coup sûr ! Il y fait assez noir. Heureusement, mon « bowie-knife » ne m’a pas quitté, et j’y vois toujours assez clair pour m’en servir. Le premier de ces bandits qui met la main sur moi…

— Ne vous irritez pas, Ned, dis-je alors au harponneur, et ne nous compromettez point par d’inutiles violences. Qui sait si on ne nous écoute pas ! Tâchons plutôt de savoir où nous sommes ! »

Je marchai en tâtonnant. Après cinq pas, je rencontrai une muraille de fer, faite de tôles boulonnées. Puis, me retournant, je heurtai une table de bois, près de laquelle étaient rangés plusieurs escabeaux. Le plancher de cette prison se dissimulait sous une épaisse natte de phormium qui assourdissait le bruit des pas. Les murs nus ne révélaient aucune trace de porte ni de fenêtre. Conseil, faisant un tour en sens inverse, me rejoignit, et nous revînmes au milieu de cette cabine, qui devait avoir vingt pieds de long sur dix pieds de large. Quant à sa hauteur, Ned Land, malgré sa grande taille, ne put la mesurer.


A tense scene inside a dark echoing cave with Armand Leclerc and Elodie Moreau cautiously advancing, looking around as if being followed

Une demi-heure s’était déjà écoulée sans que la situation se fût modifiée, quand, d’une extrême obscurité, nos yeux passèrent subitement à la plus violente lumière. Notre prison s’éclaira soudain, c’est-à-dire qu’elle s’emplit d’une matière lumineuse tellement vive que je ne pus d’abord en supporter l’éclat. A sa blancheur, à son intensité, je reconnus cet éclairage électrique, qui produisait autour du bateau sous-marin comme un magnifique phénomène de phosphorescence. Après avoir involontairement fermé les yeux, je les rouvris, et je vis que l’agent lumineux s’échappait d’un demi-globe dépoli qui s’arrondissait à la partie supérieure de la cabine.

« Enfin ! on y voit clair ! s’écria Ned Land, qui, son couteau à la main, se tenait sur la défensive.

— Oui, répondis-je, risquant l’antithèse, mais la situation n’en est pas moins obscure.

— Que monsieur prenne patience, » dit l’impassible Conseil.

Le soudain éclairage de la cabine m’avait permis d’en examiner les moindres détails. Elle ne contenait que la table et les cinq escabeaux. La porte invisible devait être hermétiquement fermée. Aucun bruit n’arrivait à notre oreille. Tout semblait mort à l’intérieur de ce bateau. Marchait-il, se maintenait-il à la surface de l’Océan, s’enfonçait-il dans ses profondeurs ? Je ne pouvais le deviner.

Cependant, le globe lumineux ne s’était pas allumé sans raison. J’espérais donc que les hommes de l’équipage ne tarderaient pas à se montrer. Quand on veut oublier les gens, on n’éclaire pas les oubliettes.

Je ne me trompais pas. Un bruit de verrous se fit entendre, la porte s’ouvrit, deux hommes parurent.

L’un était de petite taille, vigoureusement musclé, large d’épaules, robuste de membres, la tête forte, la chevelure abondante et noire, la moustache épaisse, le regard vif et pénétrant, et toute sa personne empreinte de cette vivacité méridionale qui caractérise en France les populations provençales. Diderot a très-justement prétendu que le geste de l’homme est métaphorique, et ce petit homme en était certainement la preuve vivante. On sentait que dans son langage habituel, il devait prodiguer les prosopopées, les métonymies et les hypallages. Ce que, d’ailleurs, je ne fus jamais à même de vérifier, car il employa toujours devant moi un idiome singulier et absolument incompréhensible.

Le second inconnu mérite une description plus détaillée. Un disciple de Gratiolet ou d’Engel eût lu sur sa physionomie à livre ouvert. Je reconnus sans hésiter ses qualités dominantes,— la confiance en lui, car sa tête se dégageait noblement sur l’arc formé par la ligne de ses épaules, et ses yeux noirs regardaient avec une froide assurance ; — le calme, car sa peau, pâle plutôt que colorée, annonçait la tranquillité du sang ; — l’énergie, que démontrait la rapide contraction de ses muscles sourcilliers ; — le courage enfin, car sa vaste respiration dénotait une grande expansion vitale.



J’ajouterai que cet homme était fier, que son regard ferme et calme semblait refléter de hautes pensées, et que de tout cet ensemble, de l’homogénéité des expressions dans les gestes du corps et du visage, suivant l’observation des physionomistes, résultait une indiscutable franchise.

Je me sentis « involontairement » rassuré en sa présence, et j’augurai bien de notre entrevue.

Ce personnage avait-il trente-cinq ou cinquante ans, je n’aurais pu le préciser. Sa taille était haute, son front large, son nez droit, sa bouche nettement dessinée, ses dents magnifiques, ses mains fines, allongées, éminemment « psychiques, » pour employer un mot de la chirognomonie, c’est-à-dire dignes de servir une âme haute et passionnée. Cet homme formait certainement le plus admirable type que j’eusse jamais rencontré. Détail particulier, ses yeux, un peu écartés l’un de l’autre, pouvaient embrasser simultanément près d’un quart de l’horizon. Cette faculté, — je l’ai vérifié plus tard, — se doublait d’une puissance de vision encore supérieure à celle de Ned Land. Lorsque cet inconnu fixait un objet, la ligne de ses sourcils se fronçait, ses larges paupières se rapprochaient de manière à circonscrire la pupille des yeux et à rétrécir ainsi l’étendue du champ visuel, et il regardait ! Quel regard ! comme il grossissait les objets rapetissés par l’éloignement ! comme il vous pénétrait jusqu’à l’âme ! comme il perçait ces nappes liquides, si opaques à nos yeux, et comme il lisait au plus profond des mers !…

Les deux inconnus, coiffés de bérets faits d’une fourrure de loutre marine, et chaussés de bottes de mer en peau de phoque, portaient des vêtements d’un tissu particulier, qui dégageaient la taille et laissaient une grande liberté de mouvements.

Le plus grand des deux, — évidemment le chef du bord, — nous examina avec une extrême attention, sans prononcer une parole. Puis, se retournant vers son compagnon, il s’entretint avec lui dans une langue que je ne pus reconnaître. C’était un idiome sonore, harmonieux, flexible, dont les voyelles semblaient soumises à une accentuation très-variée.

L’autre répondit par un hochement de tête, et ajouta deux ou trois mots parfaitement incompréhensibles. Puis du regard il parut m’interroger directement.

Je répondis, en bon français, que je n’entendais point son langage ; mais il ne sembla pas me comprendre, et la situation devint assez embarrassante.

« Que monsieur raconte toujours notre histoire, me dit Conseil. Ces messieurs en saisiront peut-être quelques mots ! »

Je recommençai le récit de nos aventures, articulant nettement toutes mes syllabes, et sans omettre un seul détail. Je déclinai nos noms et qualités ; puis, je présentai dans les formes le professeur Aronnax, son domestique Conseil, et maître Ned Land, le harponneur.


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L’homme aux yeux doux et calmes m’écouta tranquillement, poliment même, et avec une attention remarquable. Mais rien dans sa physionomie n’indiqua qu’il eût compris mon histoire. Quand j’eus fini, il ne prononça pas un seul mot.

Restait encore la ressource de parler anglais. Peut-être se ferait-on entendre dans cette langue qui est à peu près universelle. Je la connaissais, ainsi que la langue allemande, d’une manière suffisante pour la lire couramment, mais non pour la parler correctement. Or, ici, il fallait surtout se faire comprendre.

« Allons, à votre tour, dis-je au harponneur. A vous, maître Land, tirez de votre sac le meilleur anglais qu’ait jamais parlé un anglo-saxon, et tâchez d’être plus heureux que moi. »

Ned ne se fit pas prier et recommença mon récit que je compris à peu près. Le fond fut le même, mais la forme différa. Le Canadien, emporté par son caractère, y mit beaucoup d’animation. Il se plaignit violemment d’être emprisonné au mépris du droit des gens, demanda en vertu de quelle loi on le retenait ainsi, invoqua l’habeas corpus, menaça de poursuivre ceux qui le séquestraient indûment, se démena, gesticula, cria, et finalement, il fit comprendre par un geste expressif que nous mourions de faim.

Ce qui était parfaitement vrai, mais nous l’avions à peu près oublié.

A sa grande stupéfaction, le harponneur ne parut pas avoir été plus intelligible que moi. Nos visiteurs ne sourcillèrent pas. Il était évident qu’ils ne comprenaient ni la langue d’Arago ni celle de Faraday.

Fort embarrassé, après avoir épuisé vainement nos ressources philologiques, je ne savais plus quel parti prendre, quand Conseil me dit :

« Si monsieur m’y autorise, je raconterai la chose en allemand.

— Comment ! tu sais l’allemand ? m’écriai-je.

— Comme un flamand, n’en déplaise à monsieur.

— Cela me plaît, au contraire. Va, mon garçon. »

Et Conseil, de sa voix tranquille, raconta pour la troisième fois les diverses péripéties de notre histoire. Mais, malgré les élégantes tournures et la belle accentuation du narrateur, la langue allemande n’eut aucun succès.

Enfin, poussé à bout, je rassemblai tout ce qui me restait de mes premières études, et j’entrepris de narrer nos aventures en latin. Cicéron se fût bouché les oreilles et m’eût renvoyé à la cuisine, mais cependant, je parvins à m’en tirer. Même résultat négatif.

Cette dernière tentative définitivement avortée, les deux inconnus échangèrent quelques mots dans leur incompréhensible langage, et se retirèrent, sans même nous avoir adressé un de ces gestes rassurants qui ont cours dans tous les pays du monde. La porte se referma.



« C’est une infamie ! s’écria Ned Land, qui éclata pour la vingtième fois. Comment ! on leur parle français, anglais, allemand, latin, à ces coquins-là, et il n’en est pas un qui ait la civilité de répondre !

— Calmez-vous, Ned, dis-je au bouillant harponneur, la colère ne mènerait à rien.

— Mais savez-vous, monsieur le professeur, reprit notre irascible compagnon, que l’on mourrait parfaitement de faim dans cette cage de fer?

— Bah ! fit Conseil, avec de la philosophie, on peut encore tenir longtemps !

— Mes amis, dis-je, il ne faut pas se désespérer. Nous nous sommes trouvés dans de plus mauvaises passes. Faites-moi donc le plaisir d’attendre pour vous former une opinion sur le commandant et l’équipage de ce bateau.

— Mon opinion est toute faite, riposta Ned Land. Ce sont des coquins…

— Bon ! et de quel pays ?

— Du pays des coquins !

— Mon brave Ned, ce pays-là n’est pas encore suffisamment indiqué sur la mappemonde, et j’avoue que la nationalité de ces deux inconnus est difficile à déterminer ! Ni Anglais, ni Français, ni Allemands, voilà tout ce que l’on peut affirmer. Cependant, je serais tenté d’admettre que ce commandant et son second sont nés sous de basses latitudes. Il y a du méridional en eux. Mais sont-ils Espagnols, Turcs, Arabes ou Indiens, c’est ce que leur type physique ne me permet pas de décider. Quant à leur langage, il est absolument incompréhensible.

— Voilà le désagrément de ne pas savoir toutes les langues, répondit Conseil, ou le désavantage de ne pas avoir une langue unique !

— Ce qui ne servirait à rien ! répondit Ned Land. Ne voyez-vous pas que ces gens-là ont un langage à eux, un langage inventé pour désespérer les braves gens qui demandent à dîner ! Mais, dans tous les pays de la terre, ouvrir la bouche, remuer les mâchoires, happer des dents et des lèvres, est-ce que cela ne se comprend pas de reste ? Est-ce que cela ne veut pas dire à Québec comme aux Pomotou, à Paris comme aux antipodes : J’ai faim ! donnez-moi à manger !…

— Oh ! fit Conseil, il y a des natures si inintelligentes !… »

Comme il disait ces mots, la porte s’ouvrit. Un stewart entra. Il nous apportait des vêtements, vestes et culottes de mer, faites d’une étoffe dont je ne reconnus pas la nature. Je me hâtai de les revêtir, et mes compagnons m’imitèrent.

Pendant ce temps, le stewart, — muet, sourd peut-être, — avait disposé la table et placé trois couverts.

« Voilà quelque chose de sérieux, dit Conseil, et cela s’annonce bien.

— Bah ! répondit le rancunier harponneur, que diable voulez-vous qu’on mange ici ? du foie de tortue, du filet de requin, du beefteak de chien de mer !

— Nous verrons bien ! » dit Conseil.


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Les plats, recouverts de leur cloche d’argent, furent symétriquement posés sur la nappe, et nous prîmes place à table. Décidément, nous avions affaire à des gens civilisés, et sans la lumière électrique qui nous inondait, je me serais cru dans la salle à manger de l’hôtel Adelphi, à Liverpool, ou du Grand-Hôtel, à Paris. Je dois dire toutefois que le pain et le vin manquaient totalement. L’eau était fraîche et limpide, mais c’était de l’eau, — ce qui ne fut pas du goût de Ned Land. Parmi les mets qui nous furent servis, je reconnus divers poissons délicatement apprêtés ; mais, sur certains plats, excellents d’ailleurs, je ne pus me prononcer, et je n’aurais même su dire à quel règne, végétal ou animal, leur contenu appartenait. Quant au service de table, il était élégant et d’un goût parfait. Chaque ustensile, cuiller, fourchette, couteau, assiette, portait une lettre entourée d’une devise en exergue, et dont voici le fac-simile exact :



Mobile dans l’élément mobile ! Cette devise s’appliquait justement à cet appareil sous-marin, à la condition de traduire la préposition in par dans et non par sur. La lettre N formait sans doute l’initiale du nom de l’énigmatique personnage qui commandait au fond des mers !

Ned et Conseil ne faisaient pas tant de réflexions. Ils dévoraient, et je ne tardai pas à les imiter. J’étais, d’ailleurs, rassuré sur notre sort, et il me paraissait évident que nos hôtes ne voulaient pas nous laisser mourir d’inanition.

Cependant, tout finit ici-bas, tout passe, même la faim de gens qui n’ont pas mangé depuis quinze heures. Notre appétit satisfait, le besoin de sommeil se fit impérieusement sentir. Réaction bien naturelle, après l’interminable nuit pendant laquelle nous avions lutté contre la mort.

« Ma foi, je dormirais bien, dit Conseil.

— Et moi, je dors ! » répondit Ned Land.

Mes deux compagnons s’étendirent sur le tapis de la cabine, et furent bientôt plongés dans un profond sommeil.

Pour mon compte, je cédai moins facilement à ce violent besoin de dormir. Trop de pensées s’accumulaient dans mon esprit, trop de questions insolubles s’y pressaient, trop d’images tenaient mes paupières entr’ouvertes ! Où étions-nous ? Quelle étrange puissance nous emportait ? Je sentais, — ou plutôt je croyais sentir, — l’appareil s’enfoncer vers les couches les plus reculées de la mer. De violents cauchemars m’obsédaient. J’entrevoyais dans ces mystérieux asiles tout un monde d’animaux inconnus, dont ce bateau sous-marin semblait être le congénère, vivant, se mouvant, formidable comme eux !… Puis, mon cerveau se calma, mon imagination se fondit en une vague somnolence, et je tombai bientôt dans un morne sommeil.


– À SUIVRE –

🤔 Quiz

1- Ned Land est resté parfaitement calme et n’a montré aucune colère en se retrouvant enfermé dans la cabine.

FAUX 😮 – Ned Land s’est montré furieux et a exprimé son indignation à plusieurs reprises, menaçant même d’utiliser son couteau. 

2- Les murs de la cabine étaient recouverts d’une tapisserie ornée.

FAUX 😮 Les murs étaient nus, faits de tôles de fer boulonnées, sans aucune décoration. 

3- La lumière dans la cabine était produite par un éclairage électrique.

VRAI 🙂 

4- Les deux hommes qui sont entrés dans la cabine ont immédiatement parlé en français.

FAUX 😮 Les hommes ont parlé dans une langue inconnue et incompréhensible pour le narrateur et ses compagnons. 

5- Le personnage décrit comme le chef du bord avait une apparence rassurante pour le narrateur.

VRAI 🙂 

6- Conseil savait parler couramment l’allemand et a tenté de raconter leur histoire dans cette langue.

VRAI 🙂 

7- Les prisonniers ont réussi à se faire comprendre en utilisant le latin.

FAUX 😮 – Le latin, tout comme les autres langues essayées (français, anglais, allemand), n’a pas permis de communiquer avec les inconnus. 

8- Les vêtements fournis par le steward étaient faits d’un tissu inconnu pour le narrateur.

VRAI 🙂 

9- Le repas servi aux prisonniers comprenait du pain et du vin.

FAUX 😮 Le repas était servi avec de l’eau fraîche, mais sans pain ni vin. 

10- La devise gravée sur les ustensiles portait les mots : “Mobile dans l’élément mobile”.

VRAI 🙂 

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🪶 Student Analysis

Le dernier chapitre se terminait par l’arrestation d’Aronnax et de ses compagnons, Ned Land et Conseil, par l’équipage du mystérieux sous-marin. Ils sont conduits dans le navire par des escaliers métalliques et se retrouvent dans une pièce sombre. Ned Land compare ironiquement l’équipage, qu’ils prennent pour des pirates, à des Calédoniens, réputés pour leur grande hospitalité. Il voulait bien sûr dire le contraire. Il va même jusqu’à suggérer qu’ils pourraient être des cannibales, mais affirme qu’il se défendra avec son Bowie knife si une agression venait à se produire. Le Bowie knife est en réalité un couteau de travail robuste, utilisé par les trappeurs et les pionniers, qui tire son nom de Jim Bowie, célèbre pour son rôle dans la bataille de l’Alamo. En 1836, les défenseurs du fort du même nom, dirigés par Bowie, furent assiégés par une force mexicaine dix fois supérieure et, après une bataille de treize jours, furent massacrés. Bien que cette bataille ait été perdue, elle devint un symbole de la lutte pour la liberté des Texans anglophones et de leurs héros tombés.

En explorant leur prison dans l’obscurité, ils découvrent notamment une natte de phormium, un tressage fait à partir des longues feuilles d’une plante néo-zélandaise appelée aussi « lin de Nouvelle-Zélande ». Au bout de trente minutes, une lampe suspendue au plafond s’allume, diffusant une lumière semblable à celle qu’ils avaient remarquée pendant la poursuite. Deux hommes entrent alors.

Le premier est décrit par Verne comme plutôt petit, mais très musclé et au teint méridional. Verne fait ensuite référence aux propos de Denis Diderot, philosophe français considéré comme un précurseur de la Révolution française. Diderot affirmait que l’on pouvait déduire le caractère et les pensées d’une personne à partir de ses gestes. Aronnax conclut donc que, bien que cet homme s’exprime dans une langue totalement inconnue, il semble manier son discours avec une grande élégance. Les figures de style mentionnées viennent appuyer cette idée : la prosopopée, qui donne une voix à un objet inanimé ou à un concept abstrait ; la métonymie, qui consiste à utiliser un mot dans un sens figuré, comme « boire un verre » ou « lire un Schiller » ; et l’hypallage, qui attribue un mot à un contexte inhabituel, par exemple « soif de savoir » ou « sourire glacé ». L’emploi de ces figures dans une conversation quotidienne donne à celle-ci un caractère quelque peu artificiel, voire exagéré.

Dans la description du second homme, Verne se réfère aux travaux de ses contemporains Pierre Gratiolet et Johann Friedrich Engel, qui ont étudié les expressions et gestes humains en lien avec les émotions et les pensées. À travers la stature et la manière d’agir de cet homme, Aronnax comprend qu’il s’agit sans aucun doute du commandant du navire. Il est particulièrement impressionné par ses yeux largement espacés, qui semblent lui offrir un champ de vision élargi. Son regard est si perçant qu’on a l’impression qu’il peut lire au plus profond de l’âme. L’ensemble de sa personne laisse une impression des plus imposantes.

Les prisonniers tentent alors de raconter leur histoire dans les langues qu’ils connaissent : français, anglais, allemand, et même latin, mais sans aucun succès. Toutefois, les gestes désespérés de Ned Land exprimant leur demande de nourriture finissent par être compris. Ils sont servis avec style, comme dans un restaurant haut de gamme, mais les plats qui leur sont proposés sont totalement inconnus. Pour certains, ils ne savent même pas s’il s’agit de poisson, de viande ou de légumes. Sur la porcelaine et les couverts, ils remarquent la devise en latin “Mobilis in Mobile”, qui signifie « en mouvement dans ce qui est mouvant», ainsi qu’un N. Cela fait sans doute référence au navire, capable de se mouvoir librement dans l’élément mouvant qu’est l’eau.

Après toutes ces épreuves et ce combat pour survivre, nos héros, épuisés, tombent dans un sommeil profond et pesant. Que découvriront-ils à leur réveil ? Le prochain chapitre nous le révélera.

– Sepp

📖 Histoire (B1/B2)

CHAPITRE VIII — PRISON DANS L’OCÉAN

Tout s’était passé très vite. Mes compagnons et moi avions été capturés et emmenés à bord d’un mystérieux navire. Nous n’avions pas eu le temps de comprendre ce qui nous arrivait. Personnellement, j’étais effrayé. Qui étaient ces gens ? Peut-être des pirates utilisant une nouvelle technologie ?

Quand la trappe s’est refermée, nous avons été plongés dans le noir complet. Je ne voyais rien et sentais seulement mes pieds toucher une échelle métallique. Ned Land et Conseil, eux aussi saisis fermement, descendaient derrière moi. Nous sommes arrivés au bas de l’échelle, où une porte s’est ouverte avant de se refermer bruyamment.

Nous étions seuls, mais où ? Impossible de le dire. Tout était noir. Après plusieurs minutes, mes yeux n’arrivaient toujours pas à distinguer la moindre lueur.

Ned Land, furieux, n’a pas caché sa colère :

— Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Ces gens sont pires que des sauvages ! Si ça continue, ils vont nous manger !

— Calme-toi, Ned, a répondu Conseil, toujours aussi serein. On n’est pas encore dans leur four !

— Peut-être pas, a répondu Ned, mais il fait tellement noir ici qu’on pourrait y croire. Heureusement, j’ai mon couteau avec moi. Si quelqu’un s’approche de moi…

— Pas de violence, Ned, l’ai-je coupé. Cela ne nous aidera pas. Essayons plutôt de comprendre où nous sommes.

En avançant à tâtons, j’ai senti un mur métallique fait de plaques fixées avec des boulons. En me retournant, j’ai heurté une table entourée de tabourets. Le sol était couvert d’un tapis épais qui étouffait nos pas. Aucun bruit ne venait de l’extérieur. La pièce mesurait environ six mètres sur trois, mais nous n’avons trouvé ni porte ni fenêtre.


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Après une demi-heure d’attente dans cette obscurité totale, une lumière intense a soudain envahi la pièce. J’ai dû fermer les yeux, tellement la lumière était vive. Lorsqu’ils se sont habitués, j’ai vu que la lumière venait d’un demi-globe en verre dépoli placé au plafond.

— Enfin ! On y voit quelque chose ! a crié Ned, toujours sur ses gardes avec son couteau.

J’ai utilisé ce moment pour examiner la pièce. Elle ne contenait rien d’autre que la table et les tabourets. Je me demandais si ce navire flottait ou plongeait dans les profondeurs de l’océan.

Puis, des bruits de verrous se sont fait entendre, et deux hommes sont entrés.

Le premier était petit mais très musclé, avec des cheveux noirs et une moustache épaisse. Son regard était vif, et ses gestes rapides montraient une grande énergie. Mais il parlait une langue étrange que je ne comprenais pas.

Le second, plus grand, avait une allure impressionnante. Son visage montrait à la fois de la confiance et du calme. Ses yeux noirs semblaient percer les profondeurs de l’âme, et son port de tête exprimait une grande fierté.

Ils portaient des vêtements faits d’un tissu particulier, ainsi que des bottes et des bérets en fourrure. Le plus grand des deux, qui semblait être le chef, nous a observés longuement avant de parler à son compagnon dans leur langue mystérieuse.

Ne sachant pas quoi faire, j’ai essayé de leur parler en français, mais ils n’ont rien compris. Conseil m’a alors conseillé :

— Essayez de leur raconter notre histoire. Peut-être comprendront-ils quelques mots.

J’ai donc expliqué en détail comment nous avions été capturés, en précisant nos noms et nos rôles. Mais les deux hommes n’ont montré aucun signe de compréhension.

Ned a alors tenté de parler anglais, avec beaucoup d’énergie et d’émotion. Il a même utilisé des gestes pour montrer que nous avions faim. Mais cela n’a pas eu plus de succès.


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— Si monsieur le permet, je vais essayer en allemand, a proposé Conseil.

— Tu parles allemand ? ai-je demandé, surpris.

— Comme un Flamand, monsieur.

Malgré ses efforts, l’allemand n’a pas été plus utile. J’ai même essayé de m’exprimer en latin, mais sans résultat. Finalement, les deux hommes ont quitté la pièce sans dire un mot.

— C’est scandaleux ! s’est exclamé Ned. On leur parle dans quatre langues, et pas un seul mot en retour !

— Calme-toi, Ned, ai-je répondu. Il est inutile de se mettre en colère.

— Inutile ? Mais nous allons mourir de faim ici !

— Patience, Ned. Ces gens n’ont pas l’air de vouloir nous tuer.

Quelques minutes plus tard, la porte s’est rouverte, et un steward est entré. Il nous a apporté des vêtements et a dressé la table pour trois personnes.

— Ça devient sérieux, a dit Conseil.

— On verra bien ce qu’ils nous donnent à manger, a ajouté Ned.

Lorsque les plats sont arrivés, ils étaient couverts de cloches en argent. Le service était élégant, et nous avions l’impression de dîner dans un grand restaurant. Cependant, il n’y avait ni pain ni vin, seulement de l’eau claire.

Les plats contenaient principalement du poisson, mais certains aliments étaient difficiles à identifier. Je ne pouvais pas dire s’ils étaient d’origine animale ou végétale.

Sur les couverts et les assiettes, il y avait une lettre « N » entourée de la devise : Mobilis in mobile (Mobile dans l’élément mobile).

Après avoir mangé, nous nous sommes sentis rassurés. Ces gens ne semblaient pas vouloir nous laisser mourir de faim. Fatigués, Conseil et Ned se sont rapidement endormis sur le tapis.

Pour ma part, il m’était difficile de dormir. Trop de questions tournaient dans ma tête. Où étions-nous ? Qui étaient ces hommes ? Ce navire, semblait-il, s’enfonçait de plus en plus dans les profondeurs de l’océan.

Finalement, malgré mes inquiétudes, je suis tombé dans un sommeil agité, rempli de cauchemars.


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– À SUIVRE –

🤔 Quiz

1- Ned Land était calme et compréhensif après avoir été capturé.

FAUX 😮 Ned Land était furieux et n’a pas caché son indignation contre leurs ravisseurs. 

2- Les captifs ont immédiatement trouvé une porte dans leur prison.

FAUX 😮 – Ils n’ont trouvé ni porte ni fenêtre en explorant leur cellule. 

3- La lumière dans la cabine provenait d’un demi-globe en verre dépoli.

VRAI 🙂 

4- Ned Land a essayé de parler italien pour se faire comprendre.

FAUX 😮 – Il a parlé anglais, mais cela n’a pas fonctionné non plus. 

5- Le plus grand des deux inconnus semblait être le chef.

VRAI 🙂 

6- Les captifs ont été nourris avec des plats élégamment servis.

VRAI 🙂 

7- Les assiettes portaient une devise qui disait : “Mobilis in mobile”.

VRAI 🙂 

8- Conseil a proposé de parler allemand pour expliquer leur situation.

VRAI 🙂 

9- Les captifs ont trouvé du vin et du pain sur la table.

FAUX 😮 – Il n’y avait ni vin ni pain, seulement de l’eau claire. 

10- Ned et Conseil se sont endormis rapidement après avoir mangé.

VRAI 🙂 


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📖 Story (A1/A2)

CHAPITRE VIII — PRISON DANS L’OCÉAN

Nous avons été capturés très vite, comme un éclair. Je n’ai pas eu le temps de comprendre. Où étions-nous ? Qui étaient ces hommes ? Peut-être des pirates modernes ? Je ne savais pas.

On m’a poussé dans un endroit sombre. Je ne voyais rien. Mes pieds ont touché une échelle en fer, et je suis descendu. Ned Land et Conseil étaient derrière moi. Quand nous sommes arrivés en bas, une porte s’est fermée fort derrière nous.

Nous étions dans une pièce noire, très noire. Je ne voyais rien, même après plusieurs minutes. Ned était très fâché.

« Ce sont des voleurs ! » a-t-il dit en criant. « Peut-être même des cannibales ! Mais ils ne me mangeront pas sans que je me défende. J’ai mon couteau ! »

« Calmez-vous, Ned, » a répondu Conseil. « Nous devons attendre et comprendre. »


A tense scene inside a dark echoing cave with Armand Leclerc and Elodie Moreau cautiously advancing, looking around as if being followed

J’ai commencé à marcher doucement pour comprendre la pièce. J’ai touché un mur en fer. Ensuite, j’ai trouvé une table en bois et des tabourets. Le sol était couvert d’un tapis épais. La pièce était petite, environ six mètres de long et trois mètres de large. Nous étions vraiment enfermés.

Après trente minutes, une lumière forte s’est allumée. La pièce était maintenant très claire. La lumière venait d’un globe lumineux au plafond. Ned, toujours fâché, a dit : « Maintenant, je vois clair ! Mais la situation reste sombre. »

Nous avons attendu encore. Puis, une porte s’est ouverte. Deux hommes sont entrés. Le premier était petit, musclé, avec beaucoup de cheveux noirs et des yeux brillants. Il bougeait beaucoup. Le deuxième était grand et calme. Il avait un visage sérieux et des yeux très spéciaux. Ses yeux semblaient tout voir, même dans l’eau. Ces deux hommes portaient des vêtements étranges et des bottes en peau.

Le grand homme nous a regardés longtemps sans parler. Ensuite, il a parlé dans une langue inconnue. J’ai essayé de lui parler en français, mais il ne comprenait pas. Ned a parlé en anglais. Rien. Conseil a essayé en allemand. Toujours rien. Enfin, j’ai parlé en latin, mais c’était inutile. Ces hommes ne comprenaient aucune langue que nous connaissions.


A tense scene inside a dark echoing cave with Armand Leclerc and Elodie Moreau cautiously advancing, looking around as if being followed

Après cela, les deux hommes sont partis sans un mot. Ned était encore plus fâché. « Ils ne répondent même pas ! Et on va mourir de faim ici ! » a-t-il dit.

Mais peu après, un steward est entré. Il nous a donné des vêtements secs et a préparé une table. Enfin, nous avons mangé ! Il y avait des poissons et d’autres plats, mais je ne savais pas exactement ce que c’était. Le service était très élégant. Sur les assiettes et les couteaux, il y avait une lettre : N, avec une devise : « Mobilis in mobile ».

Après le repas, mes amis ont dormi rapidement. Moi, j’ai pensé à tout ce qui s’était passé. Où étions-nous ? Qui étaient ces hommes ? Je me suis finalement endormi, plein de questions.


A tense scene inside a dark echoing cave with Armand Leclerc and Elodie Moreau cautiously advancing, looking around as if being followed

– TO BE CONTINUED –

🤔 Quiz

1- Les personnages principaux sont dans une pièce sombre et petite.

VRAI 🙂 

2- Ned Land est calme et accepte la situation facilement.

FAUX 😮 – Ned est très en colère et parle de se défendre avec son couteau. 

3- Les deux hommes qui entrent parlent français avec les prisonniers.

FAUX 😮 – Ils parlent une langue inconnue que personne ne comprend. 

4- Le steward apporte des vêtements secs et prépare un repas.

VRAI 🙂 

5- Après avoir mangé, tous les personnages restent éveillés toute la nuit.

FAUX 😮 Ned et Conseil dorment rapidement, mais le narrateur réfléchit avant de s’endormir. 

Great job, adventurer! 🤠

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🗺️ The Journey Goes On…

The Nautilus stirs with life, yet its mysteries deepen. Who commands this submarine, and what is their purpose? As the trio grapples with fear and awe, the stage is set for Ned Land’s fiery temper and a daring plan. Will they uncover the truth—or sink further into uncertainty? Stay tuned for Chapter 9 and don’t miss their thrilling journey into the unknown!

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2 Comments

rémi · January 20, 2025 at 2:32 pm

Quel suspense fascinant !
J’adore la façon dont ce chapitre plonge le lecteur dans une ambiance d’isolement et de mystère.
La lumière soudainement apparue, après tant de ténèbres, crée un contraste puissant 🙂

    JEROME - FRENCH WITH STORIES · January 20, 2025 at 6:08 pm

    Oui, c’est vrai, Jules Verne maîtrise à merveille l’art de créer une atmosphère immersive. Après les descriptions techniques des chapitres précédents, on entre enfin dans le cœur palpitant de l’aventure ! Je suis ravi que ce passage t’ait captivé. Merci pour ton commentaire 🙂

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