Note: Cet article participe à l’événement “3 habitudes pour être zen tous les jours” du blog Habitudes Zen. J’apprécie beaucoup ce blog, et l’un de mes articles préférés est celui-ci. 😊
Choose your level wisely! Each level offers a unique journey designed to match your current knowledge of French:

Beginner (A1/A2)
Perfect if you’re just starting out or brushing up on the basics, this level builds a strong foundation!
⭐
A1/A2

Intermediate (B1/B2)
For adventurers ready to take on more complex challenges, this level bridges the gap to fluency!
⭐⭐
B1/B2

Advanced (C1/C2)
If you’re comfortable with almost everything in French and ready for high-level texts, this is your path!
⭐⭐⭐
C1/C2
Now, choose your journey and begin!
Tap on one of the 3 tabs to choose your French level below:
Layla ferme son livre de grammaire. Elle soupire. Sa petite chambre est calme, mais elle n’arrive pas à se concentrer. « Si je rate cet examen, je dois retourner chez mes parents », pense-t-elle. Elle regarde l’horloge : 22 h 30. La pluie tombe sur la fenêtre. Layla met son manteau et sort marcher. Elle aime marcher la nuit. Cela l’aide à penser.
En marchant, elle voit une caisse devant une boutique fermée. La caisse est pleine de vieux livres. Layla regarde rapidement. Beaucoup sont abîmés, mais un livre vert est encore en bon état. Elle le prend et lit le titre : Comment réussir à lâcher prise ? Elle rit. « Super, un livre pour me dire d’abandonner. » Elle met le livre dans son sac et rentre chez elle.
Quelques jours plus tard, Layla ouvre le livre par curiosité. Une note manuscrite est écrite sur la première page : « Si tu te sens perdue, commence par ici. Trois habitudes suffisent. » Layla fronce les sourcils. « Trois habitudes ? C’est tout ? » Elle repose le livre et l’oublie.

Un jour, Layla est dans un café pour réviser. Une dame plus âgée, Madame Dubois, entre et s’assoit près d’elle.
« Tu révises encore ? » demande-t-elle.
« Oui, pour un examen de français, » répond Layla.
Madame Dubois sourit. « Tu as l’air stressée. »
Layla rit. « C’est normal. »
Madame Dubois réfléchit. « Je te propose un exercice. Chaque matin, assieds-toi cinq minutes. Ne fais rien. Respire seulement. »
Layla est sceptique. « Pourquoi pas, » dit-elle, même si elle n’y croit pas.
Le lendemain, Layla essaie. Elle s’assoit et regarde le mur. Elle respire, mais son esprit pense à plein de choses. Après cinq minutes, elle hausse les épaules. « Ça ne marche pas. » Mais elle essaie encore le jour suivant. Avec le temps, elle remarque qu’elle se sent plus calme.
Un autre jour, Layla retourne au livre. Une nouvelle habitude est écrite : « Marcher chaque jour dans un endroit calme. » Elle décide d’aller au parc. Au début, elle trouve cela inutile. Mais en regardant les arbres et le lac, elle se sent plus légère.

Au parc, elle rencontre Paul, un ancien camarade.
« Layla ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »
« Je marche. Ça m’aide à réfléchir. »
Paul rit. « Tu perds ton temps. »
Layla hésite, mais elle continue ses promenades. Elles lui font du bien.
Enfin, le livre propose une troisième habitude : « Le soir, écris trois choses positives sur ta journée. » Layla essaie. Au début, c’est difficile. Mais chaque soir, elle trouve des petites choses : un sourire, un bon café, un ciel bleu. Cela lui donne plus de confiance.
Un jour, une autre étudiante lui demande : « Tu as l’air calme. Comment fais-tu ? » Layla sourit et répond :
« Trois petites choses suffisent. »

1- Layla trouve un livre dans une librairie ouverte.
2- Madame Dubois propose à Layla de marcher 10 minutes chaque matin.
3- Layla rencontre un ancien camarade dans un parc.
4- Paul pense que marcher dans un parc est une bonne idée.
5- Layla écrit trois choses positives sur sa journée chaque soir.
Great job, adventurer! 🤠
Share your score and what you thought of the story in the comments below! 👇
Acte 1 : Le livre
Layla referma son manuel de grammaire pour la troisième fois en une heure. La lumière de sa lampe éclairait faiblement sa petite chambre à Montmartre. Elle soupira. « Si je rate cet examen, je retourne chez mes parents. »
Il était 22 h 30. La rue était calme, et la pluie tombait doucement sur les fenêtres. Incapable de rester assise plus longtemps, Layla mit son manteau et sortit marcher. Elle disait souvent que ces balades nocturnes l’aidaient à réfléchir, mais c’était surtout pour fuir la pression.
En passant près de la place du Tertre, elle trébucha sur une caisse en bois devant une boutique fermée. Elle se pencha et vit que la caisse contenait des livres abîmés. Parmi eux, un petit livre vert semblait en bon état. Elle lut le titre :
Comment réussir à lâcher prise ?
Layla rit doucement. « Parfait, c’est ce qu’il me faut pour tout abandonner et rater mon examen. » Malgré sa moquerie, elle mit le livre dans son sac et continua son chemin.
Deux jours plus tard, après une journée où rien n’avait fonctionné, elle ouvrit le livre. Sur la première page, une note manuscrite disait :
« Si tu te sens perdue, commence ici. Trois habitudes suffisent. »
Layla fronça les sourcils. Trois habitudes ? Cela lui semblait trop facile pour être vrai. Elle referma le livre en haussant les épaules, mais cette phrase simple continuait à revenir dans son esprit.

Acte 2 : Impulsion
Quelques jours plus tard, Layla était dans son café habituel, un lieu modeste où elle venait réviser. Une voix la surprit :
« Toujours les mêmes feuilles ? »
Elle leva les yeux et vit Madame Dubois, une femme du quartier aux cheveux argentés. Cette dernière s’assit sans attendre une invitation.
« Tu prépares un examen, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.
Layla acquiesça. « Le DELF. Un examen de français. »
« Et tu te mets beaucoup de pression », répondit Madame Dubois avec un sourire.
Layla roula des yeux. « Normal, non ? »
« Pas forcément. Essaie une chose. Assieds-toi cinq minutes chaque matin et respire en silence. »
Layla hésita, sceptique. Mais elle finit par essayer le lendemain. Elle s’assit, fixa le mur, et respira. Au début, cela lui parut inutile. Les pensées l’envahissaient : ses révisions, un texto à envoyer, son repas du soir. Pourtant, au bout de quelques jours, elle remarqua un léger changement. Elle commençait ses journées avec moins de tension.
Quand elle revit Madame Dubois au café, celle-ci lui demanda avec un sourire :
« Alors, ces cinq minutes ? »
Layla sourit. « Pas mal, mais je ne vais pas vous remercier tout de suite. »
Acte 3 : Présence
Un jour, en relisant le petit livre, Layla trouva une nouvelle suggestion : marcher chaque jour dans un lieu calme. Cela lui parut banal, mais elle décida d’essayer.
Elle se rendit aux Buttes-Chaumont. D’abord, son esprit était plein de pensées : ses révisions, ses échéances. Mais au fil des pas, elle remarqua la lumière du soleil à travers les arbres et le calme du parc. Elle inspira profondément et se sentit plus détendue.
En revenant, elle croisa Paul, un ancien camarade.
« Layla ? Qu’est-ce que tu fais ici ? » demanda-t-il.
« Je me promène », répondit-elle simplement.
Paul rit. « Avec ton examen bientôt ? Tu perds ton temps. »
Ses paroles la troublèrent, mais le soir, en révisant, Layla se sentit plus concentrée. Peut-être que ces promenades avaient un effet.

Acte 4 : Gratitude
Quelques jours plus tard, Layla lut une autre idée dans le livre : écrire chaque soir trois choses positives de la journée.
Elle trouva cela inutile, mais tenta l’expérience. Ce soir-là, elle nota :
- Le soleil dans le parc.
- Le sourire du serveur.
- Une règle de grammaire enfin comprise.
À sa surprise, elle se réveilla le lendemain avec un sentiment de légèreté. Elle continua l’exercice les jours suivants. Chaque soir, elle trouvait trois choses, même petites, comme un café agréable ou un ciel dégagé.
En relisant ses notes, elle réalisa combien elle avait changé. Ses premières pages parlaient de stress et de doutes. Maintenant, elle se sentait plus confiante et calme.
Acte 5 : Transmission
Un matin, Layla était au café, concentrée sur ses notes. Une jeune femme à la table voisine la regarda.
« Excuse-moi », dit-elle timidement. « Comment fais-tu pour être si calme ? »
Layla sourit. Elle pensa à Madame Dubois et au petit livre vert. Fouillant dans son sac, elle sortit un carnet et dit :
« Ça commence par trois petites choses. Tu veux essayer ? »

1- Layla trouve le livre vert sur une table dans un café.
2- Le livre s’intitule Comment réussir à lâcher prise ?
3- Layla décide immédiatement d’appliquer les conseils du livre.
4- Madame Dubois est une voisine de Layla qui lui rend souvent visite.
5- La première habitude proposée par Madame Dubois est de marcher dans un parc.
6- Layla ressent un changement après plusieurs jours de méditation.
7- Paul encourage Layla à continuer ses promenades pour se détendre.
8- Layla remarque des moments positifs en écrivant dans son journal.
9- Les promenades de Layla dans le parc des Buttes-Chaumont la stressent encore plus.
10- À la fin, Layla partage ses méthodes avec une autre étudiante au café.
Great job, adventurer! 🤠
Share your score and what you thought of the story in the comments below! 👇
Acte 1 : Le livre
Layla refermait son manuel de grammaire pour la troisième fois en une heure. La lampe de son bureau projetait une lumière blafarde sur la petite chambre qu’elle louait à Montmartre, et son esprit était en mille morceaux. Chaque fois qu’elle essayait de se concentrer, ses pensées revenaient au même point : « Si je rate cet examen, je retourne chez mes parents, la queue entre les jambes. »
Elle poussa un soupir en jetant un coup d’œil à l’horloge murale. 22 h 30. La rue était calme, et la pluie martelait doucement les carreaux. Incapable de rester assise plus longtemps, Layla enfila son manteau et sortit marcher. Elle prétendait souvent que ces balades nocturnes l’aidaient à réfléchir, mais la vérité était qu’elles lui servaient d’échappatoire. L’idée de ne pas être à la hauteur lui pesait, et marcher dans le froid l’empêchait de penser.
Alors qu’elle traversait une rue déserte près de la place du Tertre, elle buta contre une caisse en bois laissée devant une boutique fermée. Layla pesta en trébuchant, mais quelque chose attira son attention : la caisse était remplie de livres abîmés. Curieuse, elle se pencha pour en examiner un. Beaucoup étaient illisibles, trempés ou déchirés, mais un petit ouvrage vert semblait relativement intact. Elle le ramassa et lut le titre :
Comment réussir à lâcher prise ?
Elle émit un rire bref et moqueur.
« Génial. C’est exactement ce qu’il me faut : un guide pour abandonner mes révisions et planter mon examen. »
Elle glissa néanmoins le livre dans son sac, plus par automatisme que par véritable intérêt, et reprit sa route. À son retour, elle le posa distraitement sur son bureau et l’oublia presque aussitôt.
Ce n’est que deux jours plus tard, après une journée particulièrement frustrante où rien ne semblait rentrer dans sa tête, que Layla, prise d’un mélange d’ennui et de dépit, ouvrit le livre. Elle s’attendait à des banalités, mais fut intriguée par une note manuscrite sur la première page :
« Si tu te sens perdue, commence par ici. Trois habitudes suffisent. »
Layla fronça les sourcils. Elle lut quelques lignes, mais les mots lui paraissaient creux. Pourtant, quelque chose dans ce message lui restait en tête. Trois habitudes ? Pourquoi si peu ? Ce qu’elle détestait par-dessus tout, c’était ces soi-disant solutions miracles qui promettaient des changements avec un minimum d’effort. Elle posa le livre, l’esprit déjà tourné vers autre chose. Mais cette phrase simple refaisait surface à chaque fois qu’elle se sentait à bout.

Acte 2 : Impulsion
Quelques jours plus tard, Layla s’installa dans son café habituel, un lieu un peu défraîchi mais confortable où elle venait réviser. Elle feuilletait une liste de verbes irréguliers quand une voix l’interrompit.
« Toujours les mêmes ? »
L’étudiante releva la tête et reconnut Madame Dubois, une habituée du quartier qui passait souvent dans ce café. C’était une femme aux cheveux argentés, élégante sans être sophistiquée, connue pour engager des conversations avec tout le monde. Layla lui avait parlé une ou deux fois, sans plus.
« Pardon ? » répondit-elle, surprise.
Madame Dubois désigna ses feuilles. « Tu sembles coincée sur ces fiches chaque fois que je te vois ici. Tu prépares un concours ? »
« Le DELF. Un examen de français. » Elle haussa les épaules, un peu gênée.
La cliente curieuse s’assit en face d’elle sans demander la permission. « Et tu te mets une pression monstre, non ? »
Layla, troublée par son aplomb, émit un rire nerveux. « Oui, enfin, c’est normal, non ? »
Son interlocutrice la regarda avec une bienveillance teintée d’amusement. « Pas vraiment. Enfin, pas de cette façon. Tu ressembles à une funambule sur une corde qui tremble à chaque pas. Tu avances mais avec les mains attachées dans ton dos. »
Layla roula des yeux, mal à l’aise. « Vous faites dans la philosophie aujourd’hui ? »
Madame Dubois ne se laissa pas démonter. « Non, je fais dans le concret. Je te propose un marché : essaye une chose, juste une, et dis-moi si ça change quelque chose. »
La jeune femme hésita. Elle avait horreur qu’on lui dise quoi faire, surtout par des gens qui semblaient penser qu’ils savaient mieux qu’elle. Pourtant, il lui était difficile d’ignorer l’assurance tranquille de Madame Dubois, forgée par des années d’observations et de leçons que seule la vie pouvait enseigner.
« Une seule chose ? » demanda-t-elle finalement, sceptique.
La femme au regard bienveillant sourit. « Une seule. Chaque matin, avant de faire quoi que ce soit, assieds-toi cinq minutes en silence. Pas besoin d’incantations ni de positions compliquées. Juste toi, assise, à respirer. »
« Ça sert à quoi ? »
« Tu le découvriras par toi-même. Mais si tu veux que les choses changent, il faut essayer quelque chose de nouveau. »
Layla n’était pas convaincue, mais elle acquiesça pour mettre fin à la discussion. Une fois rentrée chez elle, elle se moqua d’elle-même pour avoir accepté cette idée. « Cinq minutes à respirer ? Ridicule. »
Le lendemain, pourtant, elle se força à essayer. Assise sur une chaise, elle fixa le mur blanc de sa chambre et inspira profondément. Chaque seconde semblait interminable. Les pensées défilaient : sa liste de verbes, son prochain repas, ou ce texto auquel elle n’avait pas encore répondu.
Elle haussa les épaules, dépitée. « Bof. On verra demain. »
Mais elle se rappela que penser faisait partie du processus. La méditation, contrairement à l’idée qu’on s’en fait parfois, n’est pas une fuite des pensées, mais une danse silencieuse avec elles. Elles surgissent, tournoient, et repartent si on leur en laisse la liberté. Le secret, se dit-elle, n’est pas de les chasser, mais de les accueillir doucement, comme on regarde passer des nuages, avant de ramener son attention à un simple point d’ancrage : un souffle, une image, un objet.
Elle s’assit à nouveau, jambes croisées et dos bien droit. Après une lente inspiration suivie d’une profonde expiration, elle ferma les yeux, laissant son souffle l’apaiser.
Au bout des cinq minutes, une sensation étrange émergea. Ce n’était pas le calme, pas encore, mais une sorte d’espace mental. Pour la première fois depuis longtemps, Layla ne se sentait plus submergée, presque agressée par ses pensées. Elles étaient toujours là, mais au lieu de l’envahir, elles semblaient coexister avec elle. Elle n’avait pas l’impression de les contrôler, mais plutôt d’être en harmonie avec elles, comme si elles s’étaient apaisées, prêtes à l’accompagner au lieu de la noyer.
Ce rituel, Layla le répéta les jours suivants, par pure curiosité, mais aussi par défi. Au bout d’une semaine, elle réalisa quelque chose d’inattendu : elle commençait ses journées avec une tension moindre. Sa tête semblait plus légère, et elle arrivait à se concentrer un peu mieux.
Lorsqu’elle revit Madame Dubois au café, celle-ci lui lança un regard complice. « Alors, cette corde, elle tremble encore ? »
Layla sourit malgré elle. « Un peu moins. Mais je ne vais pas vous remercier tout de suite. »
Sa réponse fut un éclat de rire bienveillant. « Prends ton temps. »
Acte 3 : Présence
Le calme matinal de Layla devenait un rituel. Pourtant, elle était toujours méfiante, convaincue que ce petit exercice ne suffisait pas à résoudre ses problèmes. Un jour, en feuilletant de nouveau Comment réussir à lâcher prise ?, elle tomba sur un chapitre qui proposait une autre habitude : marcher chaque jour dans un lieu calme et observer ce qui vous entoure.
Elle grogna. « Marcher dans un lieu calme ? Merci pour le conseil révolutionnaire. » Pourtant, son regard dériva vers les toits de Paris visibles par la fenêtre. Une idée s’imposa : les Buttes-Chaumont. Ce parc, avec ses collines escarpées et son lac tranquille, pourrait offrir une parenthèse différente de l’ambiance confinée de son café habituel. Contre toute attente, elle décida de tenter l’expérience.
Le lendemain, après ses cours, Layla resta plantée devant l’entrée du parc, hésitante. « Franchement, marcher ne va pas m’aider à réussir cet examen », se dit-elle. Elle fit demi-tour, mais s’arrêta net. Un soupir, un regard vers les grilles, puis elle entra, presque à contrecœur. Chaque pas lui semblait inutile, son esprit retournant sans cesse à ses révisions. Elle jeta un coup d’œil à l’heure sur son téléphone, pensant rentrer.
Lorsque la lumière du soleil traversa les branches en un jeu d’ombres et de lumière, Layla leva les yeux. Pour un instant, le poids dans sa poitrine sembla s’alléger, juste un peu. Alors qu’elle avançait plus loin, elle réalisa que les bruits assourdissants de la ville s’estompaient : le vrombissement des voitures devenait un murmure lointain, remplacé par le chant discret des oiseaux et le doux bruissement des feuilles qui dansaient dans la brise.
Elle longea un chemin qui serpentait autour du lac. Les canards dérivaient paisiblement sur l’eau, leurs mouvements dessinant des vagues légères qui scintillaient sous le soleil. Sur une balançoire, des enfants riaient aux éclats, leur insouciance semblant suspendre le temps. Plus loin, un vieux couple assis sur un banc discutait calmement, leurs visages marqués par une complicité tranquille.
Petit à petit, Layla sentit ses épaules se détendre, et son pas, d’abord mécanique, devint plus fluide. Ce n’était pas une transformation spectaculaire, mais un apaisement subtil. Elle inspira profondément, et pour la première fois depuis longtemps, elle se surprit à ne penser à rien. Elle réalisa même qu’elle avait oublié son téléphone dans sa poche.
Cette tranquillité fut brutalement interrompue lorsqu’elle croisa Paul, un ancien camarade de fac. Paul, le genre de type qui avait toujours une opinion sur tout, surtout quand on ne la demandait pas.
« Layla ? Ça fait un bail ! » s’écria Paul en s’approchant. « Qu’est-ce que tu fais ici ? »
Elle haussa les épaules. « Juste une promenade. Je prends un peu l’air. »
Paul éclata de rire. « Une promenade ? Avec tout ce que tu as à faire pour ton DELF ? Franchement, tu perds ton temps. Moi, quand j’ai des trucs importants, je bosse, je ne flâne pas. »
Layla sentit une pointe d’agacement monter. Elle répondit calmement : « Peut-être. Mais ça m’aide à me vider la tête. »
Paul haussa les épaules, clairement sceptique. « Si tu le dis. Bonne chance pour ton examen, alors. » Et il partit, laissant Layla seule avec ses pensées.
Elle continua sa promenade, mais l’interaction la dérangeait. Était-elle vraiment en train de perdre son temps ? Cette question l’accompagna tout le long du chemin du retour. Ce soir-là, pourtant, elle remarqua quelque chose : lorsqu’elle se mit à réviser, elle se sentait curieusement moins dispersée. Peut-être que ces promenades n’étaient pas si inutiles après tout.

Acte 4 : Gratitude
Quelques jours plus tard, alors qu’elle feuilletait une fois de plus son mystérieux petit livre, Layla trouva une dernière suggestion : tenir un journal chaque soir et y écrire trois choses positives sur la journée écoulée.
Elle haussa un sourcil, l’air dubitatif. « Super, et après, je m’envoie des cartes postales pour me féliciter ? » Elle posa le livre avec un soupir. Cette fois, l’exercice lui semblait franchement inutile. Mais alors qu’elle s’apprêtait à éteindre la lumière ce soir-là, elle se surprit à repenser à sa journée : la lumière du soleil sur le lac, le sourire d’un serveur au café, et cette petite victoire dans ses révisions où elle avait enfin cerné les contours d’un concept complexe. Poussée par une impulsion, elle sortit un vieux carnet qu’elle n’avait pas utilisé depuis des mois. D’un geste rapide, elle y nota ces trois moments, presque sans réfléchir, avant de s’endormir.
À sa grande surprise, elle se réveilla le lendemain avec une légèreté qu’elle n’avait pas ressentie depuis longtemps. En relisant les trois phrases écrites la veille, elle sourit. Elles lui semblaient d’abord naïves, mais évoquaient ce même sentiment doux-amer que procurent de vieilles photos, rappelant des moments précieux avec sa famille ou ses amis.
Jour après jour, Layla continua. Parfois, trouver trois choses positives semblait facile ; d’autres fois, elle peinait à dépasser une simple « journée sans catastrophe ». Mais même ces petits détails — un café bien chaud, un ciel dégagé, une conversation agréable — commençaient à transformer la façon dont elle percevait son quotidien.
C’est un soir, en relisant ses premières pages, qu’elle prit conscience de l’impact de cette nouvelle habitude. Elle s’était attendue à une liste banale, mais ce qu’elle vit, c’était un témoignage de sa progression. Entre les lignes, elle retrouva des traces de la personne qu’elle était quelques semaines plus tôt : inquiète, cynique, et constamment sous pression. Aujourd’hui, cette Layla-là semblait bien loin.
Elle referma son carnet, un sourire au coin des lèvres. Pour la première fois, elle comprit que ces habitudes simples ne prétendaient pas tout résoudre, mais qu’elles lui avaient donné des outils pour mieux naviguer dans son quotidien. Elle se sentait plus forte, plus ancrée.
Acte 5 : Transmission
Layla était installée à sa table habituelle au café, ses livres ouverts devant elle. Contrairement aux semaines précédentes, elle n’avait pas l’air tendue ni dispersée. Elle feuilletait ses notes avec une concentration sereine, un léger sourire flottant sur ses lèvres. Le brouhaha ambiant, les commandes qui fusaient et le bruit des tasses ne la dérangeaient pas le moins du monde.
Elle leva brièvement les yeux, espérant peut-être apercevoir Madame Dubois entrer dans le café, comme elle en avait pris l’habitude. Mais ce n’est pas elle qu’elle vit.
À une table voisine, une jeune femme, à peu près de son âge, était également plongée dans ses livres. Contrairement à Layla, elle semblait nerveuse, ses mains jouant avec un stylo comme si elle hésitait à écrire.
Elle finit par lever les yeux vers Layla. Elle se passa une main dans les cheveux, visiblement gênée. « Je t’ai vue ici plusieurs fois, et… tu as toujours l’air si calme. Je me demandais… Comment tu fais ? »
Layla sentit un mélange de surprise et de fierté. Elle se revoyait, quelques semaines auparavant, débordée et sceptique. Fouillant dans son sac, elle en sortit un petit carnet, légèrement écorné par l’usage. Elle le posa délicatement sur la table de l’étudiante.
« Ça commence par trois petites choses, » dit Layla avec un sourire. « Tu veux que je te montre ? »
– FIN –

1- Layla habite à Montmartre.
2- Layla est immédiatement convaincue par le contenu du livre “Comment réussir à lâcher prise ?”
3- Madame Dubois propose à Layla de réciter des incantations pour se calmer.
4- La première habitude proposée par Madame Dubois est bien accueillie par Layla.
5- Les promenades dans les Buttes-Chaumont aident Layla à se sentir plus détendue.
6- Paul, un ancien camarade de fac, encourage Layla à continuer ses promenades.
7- Layla découvre l’habitude d’écrire dans un journal à partir d’un conseil dans le livre.
8- Layla considère ses premières pages de journal comme un témoignage de progression.
9- Layla offre directement un livre à l’étudiante nerveuse au café.
10- À la fin du texte, Layla est toujours aussi stressée qu’au début.
Great job, adventurer! 🤠
Share your score and what you thought of the story in the comments below! 👇
Dans cette histoire, Jérôme nous raconte la vie de Layla, marquée par le doute de soi, les soucis et les frustrations. Son objectif est de réussir l’examen DELF. Le DELF-DALF est un système d’examen permettant de certifier la maîtrise de la langue française, couvrant les six niveaux allant de A1 à C2. Ces certificats sont souvent un critère d’accès pour les formations linguistiques ou pour des postes dans des entreprises ayant des contacts internationaux. Layla semble viser l’un des niveaux les plus avancés, car elle a déménagé à Paris, avec le soutien financier de ses parents, pour s’y préparer.
Malheureusement, ses études n’avancent pas aussi bien qu’elle l’espérait. La peur de l’échec l’empêche de se concentrer suffisamment sur son apprentissage. En réalité, dans les situations de stress, l’individu se trouve réduit à des stratégies fondamentales de survie, comme la fuite ou l’attaque, et l’étude n’en fait pas partie. Layla fuit ses livres et sa peur de l’examen en entreprenant des promenades nocturnes. Lors d’une de ces sorties, elle tombe par hasard sur un petit livre qui propose trois habitudes pour la vie quotidienne. Mais dans un premier temps, Layla reste sceptique.
C’est seulement après qu’une dame âgée, qui s’invite sans y être conviée à sa table, lui propose une habitude de méditation matinale pour retrouver son calme intérieur, que Layla commence à s’intéresser davantage aux exercices. La seconde habitude consiste à se rendre dans un lieu ressourçant. Pour Layla, c’est les Buttes-Chaumont, un jardin paysager de style anglais inauguré par Napoléon III à l’occasion de l’Exposition universelle de 1867. Comme pour l’exercice de méditation matinale, elle ressent rapidement un effet apaisant. Une rencontre avec un camarade d’études, qui juge ses efforts comme une perte de temps, la déstabilise brièvement.
Le troisième et dernier exercice qu’elle adopte est d’écrire chaque jour les trois événements les plus positifs de sa journée. Avec cette sérénité retrouvée, Layla commence enfin à progresser dans ses études. Lorsqu’elle croise une jeune femme dans son café habituel, elle a l’impression de se voir avant sa transformation : incertaine, dispersée et anxieuse. Interrogée sur son calme intérieur apparent, Layla partage volontiers son secret avec l’inconnue.
Les exercices mentionnés dans le texte sont des pratiques classiques de pleine conscience issues de la tradition ZEN. L’auteur avait d’ailleurs déjà précisé dans la préface qu’il avait été inspiré par un blog sur le ZEN. Le ZEN est une doctrine issue du bouddhisme, centrée sur l’unité de l’esprit et du corps. Les chemins pour y parvenir sont multiples, mais au cœur de cette approche, il s’agit toujours de réaliser chaque action avec pleine conscience et concentration. Les distractions dues aux pensées parasites doivent être minimisées autant que possible.
Une méthode centrale pour contrôler le flux des pensées est le ZAZEN, la pratique de la méditation assise, exactement ce que la dame âgée propose à Layla. Malheureusement, il est très difficile pour la plupart d’entre nous de se détacher de nos pensées, et les perturbations causées par les médias modernes rendent la tâche encore plus compliquée. Une étude menée par Microsoft a montré que depuis l’an 2000, la durée moyenne d’attention des humains est passée de 12 secondes à 8 secondes. De plus, les interruptions sont de plus en plus fréquentes et il faudrait, selon des recherches scientifiques, jusqu’à 23 minutes pour retrouver une concentration totale après une distraction.
Dans ce contexte, peut-être devrions-nous tous tenter de suivre le chemin emprunté par Layla…
– Sepp (C1 student)
10 Comments
Flore du Web · December 16, 2024 at 2:16 pm
C’est une belle histoire, merci à toi 😉
JEROME - FRENCH WITH STORIES · December 16, 2024 at 5:53 pm
Heureux que tu aies apprécié l’histoire ! 😊
Laura · December 16, 2024 at 4:30 pm
I got 3 correct answers out of 5 on the quiz and yet I’m a native French speaker! It’s more my memory playing tricks on me 😉 Thank you for this very interesting article format for those who want to learn French.
JEROME - FRENCH WITH STORIES · December 16, 2024 at 5:51 pm
Well done! 🌟 Memory can be tricky sometimes, even for native speakers. 😊 If you enjoyed this version of the story, I invite you to explore the full original version I wrote under the 3 stars tab—you might find even more interesting insights there! 😊📖
Stéphanie · December 17, 2024 at 4:43 am
Super belle histoire qui montre si bien que de petites habitudes peuvent avoir un grand impact. J’ai adoré suivre Layla dans son cheminement. Une vraie leçon de douceur et de persévérance ! 🌿📖
JEROME - FRENCH WITH STORIES · December 17, 2024 at 5:43 am
Merci beaucoup pour ton message ! C’est vrai que les petites habitudes font toute la différence avec le temps, et on l’oublie souvent ! Merci d’avoir pris le temps de partager ton ressenti 🌱✨
Miren · December 17, 2024 at 3:28 pm
Merci pour ce récit inspirant ! 🌟 L’histoire de Layla est une belle illustration de la manière dont on peut surmonter le stress grâce à la persévérance et à des stratégies adaptées. J’ai particulièrement aimé la simplicité avec laquelle tu as lié cette expérience personnelle à des conseils concrets pour gérer les situations stressantes. Cela rend le message encore plus puissant et accessible. Merci pour ce partage motivant, qui nous rappelle qu’il est toujours possible de transformer une difficulté en opportunité de croissance. 😊
JEROME - FRENCH WITH STORIES · December 17, 2024 at 11:49 pm
Merci beaucoup pour ton retour chaleureux ! 😊 Je suis ravi que l’histoire de Layla t’ait parlé. Transformer les défis en opportunités, c’est vraiment une force que l’on a tous en nous. Merci d’avoir pris le temps de partager tes impressions ! 🌟
Estelle · December 23, 2024 at 5:26 pm
Thank you ! This story is so lovely and very pleasant to read! 🙂
JEROME - FRENCH WITH STORIES · December 23, 2024 at 5:54 pm
Thank you so much! I’m glad you enjoyed it! 😊