Note: Cet article participe à l’évènement “Votre meilleure astuce pour appliquer vos bonnes résolutions” du blog Devenez meilleur. J’apprécie beaucoup ce blog, et l’un des articles qui m’a inspiré pour cette histoire est celui-ci. 😊
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Beginner (A1/A2)
Perfect if you’re just starting out or brushing up on the basics, this level builds a strong foundation!
⭐
A1/A2

Intermediate (B1/B2)
For adventurers ready to take on more complex challenges, this level bridges the gap to fluency!
⭐⭐
B1/B2

Advanced (C1/C2)
If you’re comfortable with almost everything in French and ready for high-level texts, this is your path!
⭐⭐⭐
C1/C2
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Acte 1 : Brouillard
Hugo avançait dans la vie comme un automate. Chaque matin, son réveil sonnait à six heures trente. Il tendait la main pour l’éteindre, souvent en grognant, le corps lourd et l’esprit déjà fatigué. Il savait qu’une nouvelle journée l’attendait, une journée faite de cris, de chaos, et de cette routine oppressante qu’il ne supportait plus.
Dans le métro bondé qui le menait à son lycée en banlieue parisienne, il restait silencieux, serré entre deux passagers. Son cartable rempli de copies reposait sur ses genoux, pesant autant que ses pensées. Il jetait un regard machinal aux publicités sur les murs, mais rien ne retenait son attention. Tout ce qu’il voyait, c’était la longue liste de problèmes qui l’attendait dès qu’il franchirait les portes de l’établissement.
La sonnerie retentit à 8h précises. Hugo entra dans sa classe, un sourire forcé aux lèvres, comme un masque qu’il portait chaque jour. Mais ce sourire disparut dès qu’il ouvrit la porte. Les élèves étaient déjà installés, et la cacophonie était assourdissante.
“Bonjour, tout le monde,” tenta-t-il d’une voix forte.
Aucune réaction.
Un groupe d’élèves au fond de la classe riait bruyamment, partageant des rumeurs. Près de la fenêtre, une fille se prenait en selfie, tandis qu’un garçon à côté d’elle faisait défiler des vidéos sur TikTok.
Hugo inspira profondément. “Silence ! On commence.”
Quelques têtes se tournèrent vers lui, mais l’agitation continua.
“Noah, éteins ton téléphone. Tout de suite,” ordonna-t-il, désignant l’élève au fond.
Noah leva les yeux, un sourire narquois sur le visage. “Pourquoi ? Ça vous dérange, monsieur ?”
Des rires éclatèrent dans la classe. Hugo sentit son visage s’empourprer. “Sors de la classe, Noah.”
Le garçon haussa les épaules. “Vous abusez, monsieur. J’ai rien fait.”
Avant qu’Hugo puisse répondre, une boulette de papier vola dans sa direction et atterrit sur son bureau.
Son regard se posa sur la boulette, puis balaya la classe. “Qui a fait ça ?” demanda-t-il, la voix tremblante.
Personne ne répondit. Au contraire, des ricanements se firent entendre, amplifiant son humiliation.
***
Dans la salle des profs, plus tard dans la journée, Hugo s’effondra sur une chaise. Il posa son visage entre ses mains, essayant de contenir sa frustration.
“Encore une journée difficile ?” demanda une collègue, en se servant un café.
Hugo releva la tête. “Difficile n’est pas le mot. C’est infernal.”
Un collègue, assis non loin, haussa les épaules. “Tu es trop laxiste, Hugo. Si tu ne tiens pas tes classes, c’est normal qu’ils te marchent dessus.”
Ces mots le frappèrent comme une gifle. Il ouvrit la bouche pour se défendre, mais rien ne vint. Était-ce vrai ? Était-il vraiment incapable ?
Le reste de la journée passa dans un brouillard. Lorsqu’il rentra chez lui, le silence de l’appartement lui sembla à la fois apaisant et écrasant. Claire, sa femme, était encore au travail, et les enfants jouaient chez des amis.
Hugo s’effondra sur le canapé. Les copies qu’il devait corriger étaient empilées sur la table basse, mais il n’y toucha pas. Il ferma les yeux, espérant que l’obscurité apaise le chaos dans sa tête.
Mais au lieu de trouver du répit, il fut submergé par un flot de pensées : les rires moqueurs de Noah, les remarques acerbes de ses collègues, et cette boule au ventre qui ne le quittait jamais.
***
Cette nuit-là, il tourna dans son lit, incapable de dormir. Claire dormait profondément à ses côtés, respirant paisiblement. Mais lui, il était hanté par une pensée qu’il n’avait jamais osé formuler clairement : Je ne peux plus continuer comme ça.
Il fixa le plafond. Il sentait qu’un changement était nécessaire, mais il n’arrivait pas à mettre des mots dessus. Était-ce une remise en question passagère ou une vérité qu’il avait trop longtemps ignorée ?
Les heures passèrent. Il entendit l’horloge de la cuisine sonner trois heures du matin. Le silence de l’appartement était presque oppressant.
Alors, pour la première fois, il se permit de murmurer à voix basse, comme pour tester ces mots :
“Je ne veux plus enseigner.”
Les mots résonnèrent dans l’air. Un frisson parcourut son corps. C’était dit.
Il resta immobile, le cœur battant, se demandant ce que cela signifiait vraiment.

Acte 2 : Rupture
Le lendemain matin, Hugo se réveilla après une nuit agitée, les yeux cernés et le corps lourd. Claire s’affairait déjà dans la cuisine, préparant les petits-déjeuners des enfants. L’odeur du café embaumait la pièce, mais au lieu de réconfort, elle lui donnait une sensation de vertige.
Il s’assit à la table, silencieux, et fixa son bol de café sans bouger. Ses mains tremblaient légèrement. Claire, occupée à découper des fruits, jetait de temps en temps un coup d’œil à son mari, visiblement inquiet.
“Tu es encore fatigué ?” demanda-t-elle sans détourner complètement son attention.
“Je vais craquer,” lâcha Hugo d’une voix basse.
Elle stoppa net son geste, le couteau suspendu au-dessus de la planche à découper.
“Je n’en peux plus, Claire. J’étouffe. Je rentre chaque soir vidé, humilié, comme si tout ce que je faisais ne servait à rien.”
Claire posa le couteau et s’assit en face de lui, son regard mélangeant inquiétude et irritation. “Écoute, je sais que c’est dur, mais tu exagères. C’est juste une mauvaise période. Ça arrive à tout le monde.”
Il leva les yeux vers elle, cette fois déterminé à ne pas se taire. “Non, Claire, ce n’est pas une mauvaise période. Ça fait des années que je traîne cette fatigue, ce sentiment d’échec. Les élèves se fichent de moi. Les collègues me jugent. Et toi…”
“Moi quoi ?” répondit-elle, sur la défensive.
“Toi, tu fais comme si c’était normal. Comme si c’était mon devoir de me sacrifier pour ce boulot.”
Elle croisa les bras, visiblement agacée. “Parce que c’est ton devoir, Hugo. Tu es professeur. C’est un métier stable, respecté. Tu savais à quoi t’attendre en choisissant cette voie.”
“Non, Claire, je ne savais pas. Je me suis convaincu que c’était ce que je voulais, que ça avait du sens. Mais c’est un mensonge. Un putain de mensonge.”
Claire resta bouche bée face à la vulgarité inhabituelle de son mari. Il baissa les yeux, pris entre la colère et la honte.
Elle inspira profondément. “Et alors, tu veux faire quoi ? Tout plaquer ? Arrêter de travailler ? On fait comment, nous, pour les factures, les enfants ? Tu crois qu’on peut se le permettre ?”
“Je ne sais pas encore,” répondit-il, la gorge serrée.
“Tu ne sais pas,” répéta-t-elle, incrédule. “Hugo, on ne vit pas dans un rêve. Il faut être réaliste. Tu ne peux pas tout laisser tomber juste parce que tu es fatigué.”
C’était trop. Hugo se leva brusquement, renversant sa chaise. “Et si je te disais que je ne veux plus enseigner ? Que je n’en ai jamais voulu ? Je veux faire quelque chose qui compte vraiment.”
Claire fronça les sourcils. “Qu’est-ce que tu veux dire ?”
“Je veux… je veux écrire !”
Le silence tomba dans la cuisine comme une chape de plomb. Claire le fixa, les lèvres légèrement entrouvertes, comme si elle avait mal entendu. Elle secoua la tête, incrédule. “Tu ne peux pas être sérieux.”
“Non, Claire. Ce n’est pas une blague. Depuis que je suis gamin, j’ai toujours voulu écrire. Mais je me suis persuadé que ce n’était pas pour moi, que ce n’était pas réaliste, pas légitime. Alors je suis devenu prof. Comme mon père. Parce que c’était ce qu’on attendait de moi.”
Elle éclata d’un rire bref, sans joie. “Hugo, tu as quarante ans. Tu crois qu’on peut tout recommencer comme ça ? Et puis, écrire… Sérieusement ?”
“Oui, sérieusement. Je ne veux pas finir ma vie comme ça. Et si toi, tu ne peux pas comprendre ça, alors…”
“Alors quoi ?” demanda-t-elle en le défiant du regard.
Il secoua la tête, incapable de finir sa phrase. Il saisit sa tasse de café froid, la vida d’un trait, et quitta la pièce sans un mot de plus.
***
Hugo s’enferma dans son bureau exigu, refermant la porte derrière lui avec un soupir de frustration. Ce n’était pas seulement Claire qu’il avait affrontée, mais toutes les années de doutes, de renoncements, et de mensonges qu’il s’était infligés.
Il s’assit à son bureau, encombré de papiers et de livres qu’il n’avait pas touchés depuis des mois. Son regard tomba sur un vieux carnet à spirale, coincé sous une pile de manuels scolaires. Il l’attrapa, le posa devant lui, et sortit un stylo de la trousse de ses enfants.
Hugo ouvrit le carnet et, sur la première page vierge, écrivit en haut :
Quel est le vrai but de ma vie ?
Il fixa cette question pendant plusieurs minutes, comme si les mots allaient y répondre d’eux-mêmes. Puis il se mit à écrire.
“Être un bon père.”
“Me sentir utile.”
“Donner un sens à ma vie.”
Mais ces réponses sonnaient creux. Il les relut, les raya, puis reprit son stylo. Cette fois, il écrivit sans réfléchir, laissant ses pensées les plus profondes remonter à la surface.
“Je veux raconter des histoires.”
Il posa son stylo et fixa ces mots. Quelque chose en lui bascula. Il se souvenait des récits qu’il inventait enfant, des idées qu’il griffonnait dans des cahiers avant de les cacher, de peur qu’on ne se moque de lui. Ces souvenirs revinrent avec une intensité qu’il n’avait pas ressentie depuis des années.
Il passa sa main sur son visage, submergé par un mélange d’émotions. C’était là, sous ses yeux, depuis toujours. Pourquoi avait-il fallu autant de temps pour le comprendre ?
Il se redressa, le regard déterminé. Cette fois, il ne reculerait pas.
Acte 3 : Réveil
Hugo referma son carnet après avoir écrit ces mots qui avaient changé le cours de sa vie : “Je veux raconter des histoires.” Une étrange sérénité s’empara de lui. Pour la première fois depuis des années, il savait exactement ce qu’il voulait. Pourtant, ce n’était que le début d’un chemin semé d’embûches.
***
Les jours suivants, Hugo profita de chaque instant de répit pour écrire. Le matin, avant de partir au lycée, il se levait une demi-heure plus tôt pour développer ses idées. Pendant la pause déjeuner, il griffonnait dans un carnet à spirale, loin de ses collègues. Le soir, après avoir couché les enfants, il s’installait à son bureau et tapait frénétiquement sur son clavier, les yeux brillants d’excitation.
Le monde qu’il créait lui donnait une échappatoire. Inspiré par sa propre vie, il construisit l’histoire d’un jeune héros, issu d’une famille modeste, qui devait affronter des épreuves dans un univers fantastique. Les personnages qu’il imaginait incarnaient ses doutes, ses frustrations, mais aussi son espoir.
Chaque mot, chaque phrase, était un pas de plus vers une nouvelle existence.
***
Cependant, la vie quotidienne ne lui laissait pas de répit.
Un soir, alors qu’il s’installait pour peaufiner un chapitre de son roman, Claire entra dans le bureau, les bras croisés. Son visage exprimait une inquiétude contenue, mais son ton, lorsqu’elle parla, trahissait une pointe d’agacement.
“Tu vas encore passer ta soirée là-dessus ?” demanda-t-elle.
Hugo releva les yeux de son clavier, surpris par son interruption. “Oui, je voulais avancer un peu. Les idées viennent plus facilement le soir.”
“Et le travail ? Tu n’as pas des copies à corriger ou des cours à préparer ? Tu as vu l’état de ton bureau, Hugo ? Les piles de papier s’accumulent.”
Il soupira et se redressa. “Je sais, Claire. Mais j’ai besoin de cet équilibre. Si je me consacre uniquement au lycée, je vais craquer.”
Claire s’adossa au chambranle de la porte, les bras toujours croisés. “Je comprends que tu aies besoin de quelque chose pour toi, mais… ça me fait peur, Hugo. Tu es tellement investi dans ce roman. J’ai l’impression que tu ne penses plus qu’à ça.”
“Ce n’est pas vrai. Je fais de mon mieux pour tout gérer. Le boulot, la maison, et maintenant… ça. Ce projet me donne une raison de tenir, Claire.”
Elle secoua doucement la tête. “C’est justement ça qui m’inquiète. Tu es déjà surchargé avec tes classes, et pourtant tu trouves encore de l’énergie pour ce livre. Mais à quel prix ? Tu dors à peine. Tu es constamment ailleurs. Est-ce que tu vas finir par tout lâcher ? Ton poste ? Nos revenus ?”
Hugo resta silencieux un instant, pesant ses mots. “Je n’ai pas l’intention de lâcher mon travail. Pas maintenant, en tout cas. Mais j’ai besoin de croire qu’un jour, ma vie peut être différente. Que je ne suis pas condamné à subir cette routine pour toujours.”
Claire fronça les sourcils, visiblement tiraillée entre compréhension et inquiétude. “Et si ça ne marche pas ? Tu y as pensé ? Si après tout cet investissement, ce rêve ne se réalise pas, qu’est-ce qu’il te restera ?”
“Toi. Les enfants. Ce que j’ai appris en cours de route. Ce n’est pas juste un rêve, Claire. C’est ce qui me permet de respirer.”
Elle le regarda un long moment, le poids de ses craintes visible dans son regard. “Je ne veux pas qu’on perde ce qu’on a construit, Hugo. C’est tout ce que je demande. Promets-moi que tu ne feras rien de radical sans qu’on en parle.”
Il acquiesça, ému par sa sincérité. “Je te le promets. Je ne veux pas mettre notre famille en danger. Mais crois-moi, Claire. Ce livre… c’est important. C’est ma chance de trouver ma place.”
Elle hocha la tête, même si la peur restait palpable dans ses yeux.
Elle quitta la pièce, le laissant seul. Mais cette fois, Hugo ne ressentit pas le poids d’un désaccord. Il sentait que, malgré ses doutes, Claire commençait à comprendre.
***
Malgré les tensions, Hugo persévéra. Il organisa son temps pour que l’écriture n’empiète ni sur son travail ni sur sa famille. Chaque soir, après avoir préparé le dîner, préparé ses cours et corrigé les copies, passé du temps avec ses enfants et les avoir couchés, il se plongeait dans son roman. Il avançait un peu plus chaque jour, porté par l’espoir que ce projet pourrait être sa clé vers une vie meilleure.
Après neuf mois de discipline acharnée, il posa un point final à son manuscrit. Il passa plusieurs semaines à le relire et à ajuster chaque détail, puis chercha des maisons d’édition susceptibles de s’y intéresser.
***
La première réponse arriva trois semaines plus tard. Un e-mail bref et impersonnel : “Merci pour votre soumission. Malheureusement, votre manuscrit ne correspond pas à notre ligne éditoriale.”
Hugo sentit un pincement au cœur, mais il savait que les refus faisaient partie du processus. Il envoya d’autres lettres, en gardant l’espoir que l’une d’elles trouverait un écho.
Cependant, les refus se succédèrent, chacun un peu plus froid que le précédent.
Un soir, alors qu’il lisait un nouveau message de rejet, Claire entra dans le salon. Elle s’assit près de lui et posa une main sur son bras.
“Un autre refus ?” demanda-t-elle doucement.
Hugo hocha la tête, sans détourner les yeux de l’écran.
Elle resta silencieuse un moment, puis murmura : “Tu sais, je ne te dis pas ça pour te décourager. Mais… ce n’est pas un milieu facile, Hugo. Peut-être qu’il faut revoir tes attentes. Trouver un équilibre entre ce rêve et la réalité.”
Il se tourna vers elle, surpris par son ton plus compatissant. “Je ne peux pas abandonner, Claire. Pas maintenant. Si je laisse tomber, alors tous ces mois, tous ces efforts, auront été pour rien. Si j’écris avant tout pour moi, je veux aussi le partager avec le monde.”
Elle serra doucement son bras. “Je sais que c’est important pour toi. Mais je veux juste m’assurer que, quoi qu’il arrive, tu ne te perdes pas là-dedans. Tu es un père, un mari. Et tu es déjà quelqu’un d’important pour nous, même sans ce livre.”
Hugo sentit une boule se former dans sa gorge. “Merci, Claire. Je te promets de ne pas tout lâcher. Mais laisse-moi encore essayer. Juste un peu plus.”
Elle acquiesça, le regard rempli d’une inquiétude teintée d’espoir.
***
Hugo envoya son manuscrit à une dernière maison d’édition, plus petite mais connue pour soutenir des auteurs débutants. Il n’avait plus d’attentes, seulement une résolution : s’il devait échouer, il échouerait en ayant tout tenté.
Quelques semaines plus tard, il reçut un appel.
“Bonjour, Monsieur Laurent. Ici Marianne Roux, éditrice chez La Forge des Plumes Éditions. Nous avons lu votre manuscrit, et… nous avons adoré. Nous aimerions le publier.”
Hugo resta sans voix. “Vous… vous êtes sérieuse ?”
“Absolument. Votre histoire est captivante, et nous pensons qu’elle a un énorme potentiel. Nous aimerions organiser une rencontre pour discuter des prochaines étapes.”
Il raccrocha, les mains tremblantes. Une vague d’émotion l’envahit. Pour la première fois depuis des mois, il sentit que tout ce travail, toutes ces nuits blanches, avaient un sens.
***
Quelques mois plus tard, Les Chroniques d’Aldarion était publié. Les critiques furent enthousiastes, et le bouche-à-oreille fit le reste. Hugo n’en revenait pas : son livre se vendait à des milliers d’exemplaires.
Mais le succès ne guérit pas toutes les blessures. Claire observait son triomphe de loin, partagée entre la fierté et la peur que ce nouveau chemin les éloigne encore plus.
Hugo, lui, savait qu’il n’y avait pas de retour en arrière possible. Il avait trouvé sa voix, et rien ne pourrait l’arrêter.

Acte 4 : Ascension
Le livre, Les Chroniques d’Aldarion, fut publié dans une relative discrétion, mais dès les premières semaines, le bouche-à-oreille propulsa le roman au sommet des ventes. Le récit captivant d’un jeune héros confronté à des défis épiques dans un monde richement détaillé trouvait écho chez des lecteurs de tous âges.
Les critiques étaient unanimes. Certains le comparaient à Harry Potter, d’autres à Le Seigneur des Anneaux. Les blogs littéraires et les magazines culturels saluaient son univers original et sa capacité à toucher les cœurs. Hugo n’en revenait pas. Chaque jour, il recevait des notifications de ventes et des messages de lecteurs qui le remerciaient pour cette histoire.
Un matin, alors qu’il buvait son café, son téléphone vibra. C’était un e-mail de son éditrice, Marianne Roux.
Objet : Félicitations !
Bonjour Hugo,
Félicitations, Les Chroniques d’Aldarion vient de passer la barre des 100 000 exemplaires vendus en France. Nous avons également reçu des demandes de traduction pour plusieurs langues. Préparez-vous, votre vie va changer !
Hugo lut le message trois fois, incrédule. Les chiffres paraissaient irréels. Il posa son téléphone et fixa la fenêtre de la cuisine. Tout cela se passait-il vraiment ?
***
Dans les mois qui suivirent, les sollicitations s’enchaînèrent. Marianne organisa une série d’interviews à la radio, dans des podcasts et même sur des plateaux télé. Hugo, habitué à l’anonymat et à une vie relativement discrète, découvrait une nouvelle facette de lui-même. Il apprit à parler de son roman, de son parcours, et à répondre aux questions sur sa vie personnelle sans trop en révéler.
L’un des moments les plus marquants fut sa participation à une émission littéraire nationale. Le présentateur, un homme connu pour son exigence, l’accueillit avec enthousiasme :
“Ce soir, nous avons l’honneur de recevoir Hugo Laurent, auteur du phénomène littéraire Les Chroniques d’Aldarion. Hugo, comment vivez-vous ce succès fulgurant ?”
Hugo esquissa un sourire, encore mal à l’aise face aux projecteurs. “C’est… inattendu, mais incroyablement gratifiant. Ce roman, je l’ai écrit pour moi, au départ. Et voir qu’il touche autant de gens, c’est un sentiment indescriptible.”
“Certains disent que votre livre est le Harry Potter de cette décennie. Que ressentez-vous en entendant cela ?”
“Je suis honoré, bien sûr. Mais chaque histoire est unique. Si mon livre trouve sa place auprès de lecteurs qui aiment rêver, c’est tout ce que je pouvais espérer.”
Les applaudissements du public retentirent, et Hugo sentit une vague de fierté monter en lui.
***
Quelques semaines plus tard, Marianne l’informa qu’une grande librairie parisienne organisait une séance de dédicaces. Hugo accepta avec une pointe d’appréhension, ne sachant pas à quoi s’attendre.
Le jour venu, il s’assit derrière une table ornée d’une pile de livres, un stylo à la main. Une file de lecteurs impatients s’étirait devant lui. Certains lui racontaient ce que le livre représentait pour eux, d’autres demandaient des conseils d’écriture. Hugo écoutait, touché par chaque témoignage.
Alors qu’il signait un exemplaire pour une adolescente aux yeux brillants, son regard se posa sur un groupe de jeunes qui venaient d’entrer. Il sentit son cœur se serrer.
C’était eux. Ses anciens élèves.
Ils hésitèrent, puis avancèrent vers lui. Hugo posa son stylo, nerveux. Pourquoi étaient-ils là ? Pour se moquer ? Pour le confronter ?
Mais lorsqu’ils arrivèrent à sa table, il remarqua leur air timide et excité.
L’un d’eux, Noah, le garçon le plus dissipé de sa classe, prit la parole. “Monsieur… on voulait juste vous dire qu’on adore votre livre. Vous êtes… super !”
Hugo resta sans voix un instant, les yeux rivés sur ce garçon qui, autrefois, n’écoutait jamais ses cours.
“Merci,” répondit-il enfin, la voix légèrement tremblante. “Ça me touche beaucoup.”
Noah sortit un exemplaire de son sac. “Vous pouvez le signer ? Pour moi… et mes petits frères. Ils adorent aussi.”
Hugo sourit et signa l’ouvrage, ajoutant un mot d’encouragement. “Continuez à rêver, Noah.”
Les jeunes repartirent en riant, se chamaillant pour savoir qui lirait la suite en premier.
Hugo les regarda s’éloigner, un poids qu’il portait depuis des années s’envolant enfin. Il comprit qu’il avait laissé une empreinte, d’une manière qu’il n’aurait jamais imaginée.
Acte 5 : Harmonie
De retour chez lui ce soir-là, Hugo poussa la porte avec une lassitude empreinte de sérénité. Sa séance de dédicaces avait été un succès, mais elle l’avait aussi épuisé. Il posa son sac sur le meuble de l’entrée, retira son manteau et se dirigea vers le salon.
Claire était là, assise sur le canapé, un livre à la main. Son visage, éclairé par la lumière tamisée de la lampe, semblait absorbé dans une réflexion profonde. Hugo reconnut la couverture du livre qu’elle tenait. C’était son roman, Les Chroniques d’Aldarion.
“Tu le lis enfin ?” demanda-t-il avec un sourire en coin, mais sa voix trahissait une pointe de nervosité.
Claire leva les yeux vers lui. Elle posa doucement le livre sur la table basse, marquant sa page d’un signet improvisé. “Je voulais attendre… mais ce soir, je me suis dit que c’était le moment.”
Hugo hocha la tête et s’assit à côté d’elle. Il resta silencieux un instant, observant ses traits, marqués par la fatigue mais empreints de douceur. “Alors ?” demanda-t-il finalement.
Elle soupira, cherchant ses mots. “C’est… magnifique, mon chéri. Je ne dis pas ça parce que c’est toi. C’est vraiment magnifique. Je comprends maintenant pourquoi tant de gens l’aiment.”
Un sourire sincère illumina le visage d’Hugo. “Merci, mon amour. Ça compte beaucoup venant de toi.”
Elle baissa les yeux, jouant nerveusement avec ses mains. “Tu sais, je… je voulais te dire quelque chose.”
“Je t’écoute.”
“Tu avais raison,” dit-elle enfin, sa voix tremblante. “Je n’ai pas cru en toi. Parce que… parce que j’avais peur. Peur que tu te lances dans quelque chose qui échouerait, peur que tu te blesses. Peur que notre famille en souffre.”
Hugo resta silencieux, respectant le moment.
“Je pensais que te dissuader était la meilleure façon de nous protéger. Mais maintenant… maintenant, je vois que je me suis trompée. Tu avais besoin de faire ça. Et moi… je n’ai pas su te soutenir.”
Hugo prit ses mains dans les siennes, ses yeux brillants d’émotion. “Mon ange, tu n’as rien à te reprocher. J’avais peur aussi. Peur d’échouer, peur de te décevoir, peur de perdre tout ce qu’on a construit. Mais… parfois, on doit affronter ces peurs pour avancer. Et je ne t’en veux pas. Tu étais là, même dans tes doutes.”
Claire hocha la tête, une larme roulant sur sa joue. “Je suis fière de toi, mon chat. Vraiment.”
Ils restèrent ainsi, main dans la main, profitant d’un silence apaisant.
***
Après avoir rangé les restes du dîner, ils s’installèrent dans le salon avec un verre de vin. La conversation était légère, ponctuée de rires, comme dans les premières années de leur relation.
Alors qu’ils vidaient leur verre, Hugo se pencha légèrement vers Claire. Il la regarda dans les yeux, son expression soudain sérieuse.
“Maintenant que tout ça est derrière nous… je veux te poser une question.”
Elle leva un sourcil, intriguée.
Il hésita un instant, comme s’il pesait ses mots. Puis il se lança : “Et toi ? Quel est ton vrai but dans la vie ?”
Elle resta figée, ses yeux s’écartant légèrement comme si la question venait de la frapper de plein fouet. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit.
Hugo observa les émotions défiler sur son visage : surprise, confusion, puis une sorte de vide. Ses lèvres tremblèrent légèrement, mais elle se contenta de détourner le regard, fixant un point invisible devant elle.
Il posa sa main sur son épaule. “Tu n’es pas obligée de répondre maintenant. Mais je veux que tu y réfléchisses. Vraiment.”
Claire hocha la tête, son regard toujours perdu dans le vide.
Un silence lourd s’installa, mais ce n’était pas un silence inconfortable. C’était le début d’une réflexion, d’une quête qui, Hugo le savait, prendrait du temps.
***
Hugo laissa Claire à ses pensées et monta se coucher. Alors qu’il s’allongeait dans le lit, il fixa le plafond, un léger sourire aux lèvres. Il avait trouvé son chemin, et maintenant, il voulait aider Claire à trouver le sien. En bas, dans le salon, Claire était toujours immobile, les yeux dans le vide. Mais au fond d’elle, une étincelle venait de s’allumer.
– FIN –

1- Hugo aime se lever tôt pour profiter d’un moment de calme avant de partir travailler.
2- Noah est l’élève qui a lancé une boulette de papier sur le bureau d’Hugo.
3- Claire encourage Hugo à poursuivre son rêve d’écriture dès le début de leur conversation.
4- Hugo commence à écrire son roman pendant ses pauses déjeuner et ses soirées.
5- Hugo trouve immédiatement un éditeur pour publier son roman.
6- Claire finit par lire le roman d’Hugo et le trouve magnifique.
7- Les Chroniques d’Aldarion est comparé à Harry Potter par certains critiques.
8- Noah et ses anciens camarades se moquent d’Hugo lors de la séance de dédicaces.
9- Hugo décide d’abandonner son poste de professeur dès qu’il commence son roman.
10- Claire commence à réfléchir à son propre but dans la vie après une conversation avec Hugo.
Great job, adventurer! 🤠
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Enfin, nous pouvons à nouveau lire une œuvre originale de notre auteur ! Et celle-ci est très personnelle, car le protagoniste, Hugo, est professeur dans un lycée à Paris. Il a une femme et des enfants. Sa femme, Claire, semble s’occuper principalement, voire exclusivement, des enfants et de la maison. Jusqu’ici, tout va bien ! Mais Hugo n’est pas heureux. C’est même un euphémisme. Ses élèves lui rendent la vie infernale. Il semble incapable de se faire respecter. Est-ce dû à sa méthode d’enseignement ou à la mentalité des élèves d’aujourd’hui ? La réponse n’est pas claire. C’est probablement un mélange des deux. Ses collègues lui font comprendre qu’il est trop laxiste. Il se sent dépassé par la situation. Chaque jour, il rentre chez lui épuisé, seulement pour se traîner de nouveau au lycée le lendemain matin après une nuit de sommeil médiocre.
Il en vient à la conclusion que sa vie de professeur n’a plus de sens, car il se dirige clairement vers un véritable burn-out. Ce qui, soit dit en passant, n’est pas rare chez les enseignants. Son rêve d’enfance, devenir écrivain, lui revient en mémoire. Il se lance alors dans une aventure littéraire qui aboutit à l’écriture d’un roman de fantasy. Sa femme n’est pas ravie de cette situation, car il s’isole le soir pour écrire et néglige ses obligations de professeur. Lorsqu’il lui annonce qu’il veut quitter son métier, elle est horrifiée. Elle craint pour le bonheur de la famille si le revenu stable venait à disparaître.
Pour concilier toutes ses responsabilités, Hugo organise désormais sa journée de manière très stricte. Mais il trouve tout de même le temps de terminer son roman. Vient alors la phase éprouvante où il faut trouver un éditeur prêt à publier son livre. Claire semble avoir raison d’être sceptique : Hugo ne reçoit que des refus. Alors qu’il est sur le point d’abandonner, une petite maison d’édition accepte finalement de publier son roman. Les ventes explosent et les critiques parlent déjà d’un « second Harry Potter ». Hugo a déjà quitté son poste de professeur pour se consacrer à l’écriture lorsque d’anciens élèves assistent à une séance de dédicaces. Ils lui témoignent enfin le respect qui lui manquait tant autrefois. Même sa femme prend maintenant le temps de lire son livre et est fière de son succès. Hugo veut partager son bonheur avec elle et l’encourage à réfléchir à la réalisation de ses propres rêves.
L’histoire est très linéaire et évite les rebondissements dramatiques. Hugo semble faire tout ce qu’il faut et ses efforts sont récompensés par un succès éclatant. Malheureusement, la réalité est bien moins rose. Beaucoup pensent que J.K. Rowling a connu un succès immédiat avec Harry Potter à l’école des sorciers. Mais c’est loin d’être vrai ! Cette mère célibataire vivait dans des conditions précaires et souffrait de dépression. Même la maison d’édition Bloomsbury, qui a finalement accepté de publier le livre après de longues recherches, a d’abord été prudente et n’a tiré qu’un petit nombre d’exemplaires. C’est grâce au bouche-à-oreille et aux critiques de plus en plus positives que le succès est venu.
Il ne suffit donc pas d’être un écrivain de génie. Il faut aussi une bonne dose de chance et de nombreux soutiens pour se faire connaître. L’histoire de J.K. Rowling donne à beaucoup l’impression qu’il suffit de suivre son exemple pour mener une vie heureuse et riche. Mais la concurrence est rude, et il est extrêmement difficile pour les débutants de s’imposer sur un marché saturé. Même lorsqu’ils réussissent, ils ne reçoivent souvent pas plus de 5 % des revenus des ventes. Certaines maisons d’édition demandent même aux auteurs de participer aux frais de publication. Une lecture intéressante à ce sujet est Le Pendule de Foucault d’Umberto Eco. Le protagoniste y travaille comme éditeur dans une maison d’édition et décrit très précisément les pratiques habituelles du secteur. Gagner sa vie en écrivant est difficile, et peu parviennent à atteindre le succès phénoménal de J.K. Rowling.
– Sepp
Acte 1 : Brouillard
Hugo vivait chaque journée comme un robot. Tous les matins, son réveil sonnait à six heures trente. Il tendait la main pour l’éteindre, soupirant de fatigue. Il savait que la journée serait longue et difficile.
Dans le métro bondé, il restait silencieux. Son cartable lourd reposait sur ses genoux. Il regardait les publicités sur les murs, mais rien ne retenait son attention. Ses pensées tournaient autour des problèmes qu’il allait affronter au lycée.
À huit heures, la sonnerie retentit. Hugo entra dans sa classe avec un sourire forcé. Dès qu’il ouvrit la porte, le bruit était insupportable.
“Bonjour, tout le monde,” dit-il d’une voix forte.
Personne ne répondit. Au fond de la classe, un groupe d’élèves riait fort. Près de la fenêtre, une fille prenait des selfies, et un garçon regardait TikTok.
Hugo inspira profondément. “Silence ! On commence.”
Quelques élèves se tournèrent vers lui, mais le bruit continua.
“Noah, éteins ton téléphone,” ordonna-t-il.
Noah leva les yeux avec un sourire moqueur. “Pourquoi ? Ça vous gêne, monsieur ?”
Des rires éclatèrent. Hugo sentit son visage devenir rouge. “Sors de la classe, Noah.”
Le garçon haussa les épaules. “Vous exagérez, monsieur.”
Soudain, une boulette de papier atterrit sur le bureau d’Hugo. Il regarda la classe, cherchant le coupable. “Qui a fait ça ?” demanda-t-il. Personne ne répondit, mais des ricanements se firent entendre.
Plus tard, dans la salle des profs, Hugo s’assit lourdement. Il mit ses mains sur son visage pour cacher sa frustration.
“Encore une journée difficile ?” demanda une collègue.
Hugo hocha la tête. “C’est pire que difficile. C’est invivable.”
Un autre professeur lui dit : “Tu es trop gentil, Hugo. Si tu ne poses pas de limites, ils te manquent de respect.”
Ces mots blessèrent Hugo. Était-il vraiment incapable de contrôler ses élèves ?
Le soir, chez lui, il s’effondra sur le canapé. Les copies à corriger étaient empilées sur la table, mais il ne les regarda pas. Il ferma les yeux, espérant que ses pensées cesseraient. Mais au lieu de cela, les rires moqueurs et les reproches tournaient dans sa tête.
Cette nuit-là, il murmura pour la première fois : “Je ne veux plus enseigner.” Ces mots résonnèrent dans le silence. Une vérité qu’il avait toujours évitée venait d’émerger.

Acte 2 : Rupture
Le lendemain matin, Hugo entra dans la cuisine. Claire, sa femme, préparait le petit-déjeuner. L’odeur du café flottait dans l’air, mais elle lui donna la nausée.
“Je vais craquer,” dit-il à voix basse.
Claire posa son couteau et le regarda. “Qu’est-ce qui ne va pas, Hugo ?”
“Je n’en peux plus. Chaque jour, je rentre humilié et fatigué. Rien n’a de sens.”
Claire fronça les sourcils. “C’est juste une mauvaise période. Ça va passer.”
“Non, Claire. Ça ne passe pas. Je ressens ça depuis des années. Et toi, tu fais comme si c’était normal.”
“Parce que c’est normal ! Tu es professeur. C’est un travail stable. Il faut juste tenir le coup.”
Hugo secoua la tête. “C’est un mensonge. Je veux faire autre chose. Quelque chose qui compte vraiment.”
Claire croisa les bras. “Comme quoi ?”
“Je veux écrire,” avoua Hugo.
Claire le fixa, incrédule. “Tu ne peux pas être sérieux. Tu as quarante ans, Hugo. Écrire, ce n’est pas un métier.”
“Pour toi, peut-être pas. Mais pour moi, c’est essentiel.”
“Et comment on va vivre ? Qui paiera les factures ?”
“Je vais continuer à enseigner pour l’instant. Mais je dois essayer.”
Claire soupira. “Promets-moi que tu ne prendras pas de décisions sans m’en parler.”
“Je te le promets,” répondit-il.
Acte 3 : Réveil
Hugo se lança dans l’écriture avec passion. Chaque matin, il se levait plus tôt pour noter ses idées. Pendant les pauses au travail, il écrivait dans un carnet. Le soir, après avoir couché les enfants, il s’installait à son bureau.
Il inventa l’histoire d’un jeune héros dans un monde fantastique, inspiré de ses propres épreuves. L’écriture devint un refuge.
Cependant, les refus des maisons d’édition arrivèrent. Chaque lettre le décourageait un peu plus. Mais il ne voulait pas abandonner. Claire, bien qu’inquiète, le soutenait de mieux en mieux.
Un jour, une petite maison d’édition appela. “Votre manuscrit nous plaît beaucoup. Nous voulons le publier.”
Hugo resta sans voix. Son rêve devenait réalité.

Acte 4 : Ascension
Le livre, Les Chroniques d’Aldarion, fut publié. Les critiques étaient positives, et les ventes augmentèrent rapidement. Les lecteurs louaient l’originalité de l’histoire et la profondeur des personnages.
Un jour, Hugo participa à une émission littéraire. Le présentateur le compara à J.K. Rowling et Tolkien. Hugo, humble, répondit : “Chaque histoire est unique. Je suis simplement heureux que les lecteurs apprécient la mienne.”
Lors d’une séance de dédicaces, Hugo fut surpris de voir ses anciens élèves. Noah s’avança timidement. “Monsieur, j’adore votre livre. Vous êtes génial.”
Hugo sentit une boule dans la gorge. “Merci, Noah. Cela signifie beaucoup pour moi.”
En signant le livre, il écrivit : N’oublie jamais de rêver.
Acte 5 : Harmonie
Le soir, Hugo rentra chez lui, fatigué mais heureux. Claire était assise sur le canapé, lisant Les Chroniques d’Aldarion. Elle leva les yeux vers lui, les larmes aux yeux.
“Ton livre est magnifique, Hugo,” dit-elle. “Je comprends maintenant pourquoi tu y tenais tant. Je suis fière de toi.”
Ils restèrent silencieux un moment. Puis Hugo demanda : “Et toi, Claire ? Quel est ton rêve ?”
Elle resta figée, incapable de répondre. Mais une étincelle naquit dans son regard. Peut-être qu’elle trouverait bientôt sa propre voie.

1- Hugo se lève chaque matin à six heures trente.
2- Dans le métro, Hugo lit des livres pour se détendre avant d’arriver au lycée.
3- Noah refuse d’éteindre son téléphone quand Hugo lui demande.
4- Hugo reçoit beaucoup de soutien de ses collègues dans la salle des professeurs.
5- Hugo confie à Claire qu’il veut arrêter d’enseigner pour devenir écrivain.
6- Claire encourage immédiatement Hugo à suivre son rêve.
7- Hugo commence à écrire un roman inspiré par sa propre vie.
8- La première maison d’édition accepte immédiatement de publier le manuscrit d’Hugo.
9- Lors d’une séance de dédicaces, les anciens élèves d’Hugo viennent le féliciter pour son livre.
10- À la fin, Hugo demande à Claire quel est son rêve.
Great job, adventurer! 🤠
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Hugo est professeur. Chaque matin, il se lève à six heures trente. Il est fatigué. Dans le métro, il reste silencieux. Il regarde les murs et pense à ses élèves.
À 8 heures, il entre dans sa classe. Les élèves parlent très fort. Hugo dit :
“Bonjour, tout le monde.”
Mais personne ne l’écoute.
Un garçon, Noah, utilise son téléphone. Hugo dit :
“Noah, éteins ton téléphone.”
Noah rit. “Pourquoi, monsieur ? Ça vous dérange ?”
Hugo est en colère. “Sors de la classe.”
Noah répond : “Vous exagérez.”
Une boulette de papier arrive sur le bureau de Hugo. Il demande :
“Qui a fait ça ?”
Personne ne répond. Les élèves rient encore.
Dans la salle des professeurs, Hugo est triste. Une collègue lui demande :
“Ça va ?”
Hugo dit : “Non, c’est trop difficile.”

Le soir, Hugo est à la maison. Il pense à sa journée. “Je ne veux plus enseigner”, murmure-t-il dans son lit.
Le matin, il parle avec sa femme, Claire.
“Je ne peux plus continuer. Je veux écrire un livre.”
Claire est surprise. “Un livre ? Mais comment allons-nous vivre ?”
Hugo répond : “Je dois essayer. Sinon, je vais être malheureux.”
Il commence à écrire tous les jours : le matin, à midi, et le soir. Il invente une histoire fantastique avec des héros et de la magie.
***
Après neuf mois, Hugo termine son livre. Il l’envoie à des maisons d’édition. Les premières réponses arrivent : “Non, merci.” Hugo est déçu mais il continue.
Un jour, il reçoit un appel. Une éditrice dit :
“Bonjour, Monsieur Hugo. Nous aimons votre livre. Nous voulons le publier.”
Hugo est très ému. “Merci !”

Quelques mois plus tard, le livre est en librairie. Les lecteurs l’aiment beaucoup. Ils écrivent des messages à Hugo. “Votre livre est merveilleux !”
Un jour, pendant une séance de dédicaces, Hugo voit ses anciens élèves. Noah lui dit :
“Votre livre est super, monsieur. Vous pouvez signer pour moi ?”
Hugo sourit. “Bien sûr.”
***
Le soir, Hugo rentre à la maison. Claire lit son livre. Elle dit :
“C’est magnifique. Je suis fière de toi.”
Hugo sourit. Il est heureux. Il a suivi son rêve.

1- Hugo aime son travail de professeur.
2- Noah écoute attentivement Hugo en classe.
3- Hugo veut écrire un livre fantastique.
4- Claire soutient Hugo dès le début pour son projet d’écriture.
5- Les anciens élèves de Hugo apprécient son livre.
Great job, adventurer! 🤠
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4 Comments
Rémi · January 13, 2025 at 1:55 pm
Ton histoire est vraiment inspirante et résonne profondément.
Elle montre à quel point il est important de s’écouter et d’oser changer pour suivre ses rêves, même quand cela semble difficile.
J’ai beaucoup apprécié ta manière de décrire le dilemme intérieur d’Hugo 😉
JEROME - FRENCH WITH STORIES · January 14, 2025 at 1:12 pm
Heureux que la transformation d’Hugo t’ait inspiré ! Que voudrais-tu changer dans ta vie Rémi ? 😉
Antoine · January 14, 2025 at 7:35 am
Merci pour cette belle histoire sympathique 🙂
A bientôt
Antoine
JEROME - FRENCH WITH STORIES · January 14, 2025 at 1:11 pm
Merci Antoine ! 🙂